Date de publication : 24 avril 2020

La pandémie du coronavirus a contraint la moitié de la planète à se confiner. Au-delà des drames humains déplorés, les conséquences économiques et financières sont majeures : l’économie réelle et les marchés décrochent tous deux dans des proportions historiques, une récession étant inévitable. 

Nos allocations étaient prudentes depuis plusieurs mois déjà, nous permettant d’atténuer significativement la chute des actifs.

Cet événement sanitaire est en tous points inédit, et il convient de ce fait d’avoir encore plus de recul qu’à l’accoutumée avant de prendre des initiatives significatives dans les allocations d’actifs. 

Nos interventions sur les contrats de nos clients reposent sur une première hypothèse : cette crise sanitaire trouvera progressivement un terme car c’est un choc conjoncturel, majeur, mais conjoncturel. La seconde hypothèse est qu’il y aura, comme cela arrive souvent, une déconnexion significative entre l’économie réelle et les marchés financiers durant les prochains mois.

L’économie réelle mettra du temps à se remettre de ce choc car, malgré l’ampleur des efforts déployés par les États et par les banques centrales, la dynamique qui précédait cette crise sanitaire est rompue. 

La crainte d’une possible résurgence du chômage, les heures supplémentaires ou primes perdues… sont autant de pertes de pouvoir d’achat incitant les ménages à reconstituer une épargne de précaution plutôt que de consommer massivement.

Du côté des entreprises, le stress que cet événement a fait peser sur la trésorerie ou sur le fonctionnement au quotidien encouragera les dirigeants d’entreprises à suspendre certains investissements dans l’attente d’une meilleure visibilité quant à la reprise d’activité, et à reconstituer une trésorerie de réserve.

La croissance économique réelle reprendra, mais seulement progressivement, la consommation et l’investissement étant touchés simultanément. Les incitations financières additionnelles que mettront en place les États lors de la phase de déconfinement et au-delà seront déterminantes !

Paradoxalement, les marchés financiers pourraient toutefois se reprendre. 

En effet l’épargne de précaution des ménages et la trésorerie de réserve des entreprises viendront s’ajouter aux masses de capitaux engagés par les États et par les banques centrales. Ces divers flux financiers contribueront au redressement de la bourse malgré une économie réelle essoufflée. 

L’ampleur du choc économique sera tel que la plupart des entreprises feront des pertes en 2020, ce que reflète la bourse, mais la reprise d’activité, même modeste, permettra d’afficher de nouveau d’importantes progressions de bénéfices en 2021. Les investisseurs se projetteront évidemment dans cette perspective. 

Qui plus est, le coronavirus est intervenu en début d’année boursière, les investisseurs chercheront à se refaire dès que le contexte sanitaire, économique et financier semblera propice.

La durée de l’épidémie, et donc de ses impacts, reste l’inconnue complète : il est impossible de déterminer avec précision les niveaux ou le timing d’intervention optimaux sur les marchés.
Les manœuvres massives des États et des banques centrales laissent logiquement espérer que la sphère financière sera suffisamment préservée pour éviter une spirale négative.

C’est pourquoi, malgré les incertitudes sanitaires persistantes, il nous semble constructif à long terme de ré-exposer graduellement les portefeuilles aux marchés, d’autant que la volatilité commence à s’apaiser un peu.

Nos convictions dont vous retrouverez une explication très détaillée dans notre dernier Éclaireur (https://blog.wesave.fr/eclaireur/apres-la-pluie-le-beau-temps/) sont les suivantes :

  • Les obligations souveraines n’offrent plus de protection satisfaisante du fait de l’ampleur des émissions à venir.
  • Les obligations d’entreprises solides doivent être privilégiées, les faillites pouvant frapper beaucoup d’entreprises notées High Yield.
  • Les actions doivent être progressivement renforcées car, à l’horizon d’un an, elles devraient afficher de très fortes progressions de bénéfices.
  • Les prix du pétrole restent dépendants du triptyque Arabie Saoudite – Russie – États-Unis, les métaux industriels se redresseront, et l’or servira d’actif refuge de diversification.
  • Les émergents présentent d’importantes fragilités fondamentales persistantes nous incitant à leur préférer les investissements dans les pays développés. 
  • Le Dollar pourrait rester versatile, notamment du fait de l’incertitude quant à l’élection présidentielle en fin d’année.

Nos convictions, assumées, nous ont permis d’afficher jusqu’à présent des performances bien meilleures que la plupart de nos concurrents sur l’ensemble des profils que nous gérons, du fait notamment d’un pilotage maîtrisé du risque. 

Nous continuerons de partager avec vous nos convictions au fur et à mesure de leurs évolutions, afin de vous accompagner au mieux dans vos divers projets.

L’équipe de gestion et les conseillers WeSave restent à votre disposition pour vous conseiller par téléphone au 01 80 49 70 00 du lundi au vendredi de 9h à 19h, et par email à l’adresse [email protected]

Avril 2020 : point des gérants WeSave sur l’actualité boursière et recommandations

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

Category: Actualités
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