Macro-économie :
- Les indices PMI (“Purchasing Manager’s Index”) sont des indicateurs synthétiques permettant d’évaluer la santé de certains segments de l’économie.
- L’un des atouts de ces indices est que leur fréquence de publication est plus rapide que celle du PIB des pays, ce qui en fait un indicateur plutôt avancé.
- Lorsque ces indices sont sous la barre des 50, il y a décroissance d’activité alors qu’au dessus de 50 il y a croissance.
- En fonction du degré d’industrialisation ou de la part des services dans l’activité du pays, il est préférable de se focaliser sur l’un ou l’autre des PMI.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les PMI agrégés dans le monde, qu’ils soient manufacturiers ou de services, sont actuellement au-delà des 50, ce qui signifie qu’il y a encore dynamique économique mondiale favorable. En revanche, il y a une importante baisse de niveau de l’ISM manufacturier, ce qui est la conséquence des tensions commerciales internationales actuelles, pénalisant notamment les pays émergents. L’ISM des services est pour sa part beaucoup plus versatile qu’auparavant mais reste finalement proche de ses niveaux de fin 2017, ce qui est plutôt rassurant quant à la santé de beaucoup de pays développés. Ces indicateurs seront très utiles à surveiller afin de pronostiquer une éventuelle récession à venir.
Marchés financiers :
- Le pétrole coté aux États-Unis (WTI) a progressé de +32% (76$) jusqu’en septembre 2018, les investisseurs étant très confiants dans la croissance américaine.
- Le blocus pétrolier finalement ambigu imposé par les États-Unis à l’encontre de l’Iran a contribué à intensifier la surproduction mondiale, alors même que la croissance économique décélérait.
- Accentué par des positions spéculatives, le décrochage des prix a finalement été historiquement fort pour un seul trimestre puisque baissant jusqu’à -44%, et finissant l’année 2018 à -20.9% (45.4$).
Conséquences pour les portefeuilles :
Les incidences des variations de prix du pétrole sur l’économie américaine sont complexes à mesurer : certaines sont positives, d’autres néfastes. La fiscalité sur les produits pétroliers étant modérée, les variations de prix se traduisent immédiatement en gains ou pertes de pouvoir d’achat pour les ménages ou en surcroît de bénéfices pour les entreprises fortement consommatrices d’énergie. En revanche, le pays est désormais un producteur énergétique majeur : désormais exportateur net, l’investissement des entreprises du secteur représente à lui seul 18% de l’investissement total des entreprises américaines ! Le fort recul du pétrole fait reculer les risques d’inflation, ce qui pourrait inciter la FED à avoir une politique monétaire plus accommodante.
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