Les ETF (Exchange-Traded Funds) sont des fonds d’investissement qui se négocient sur les marchés boursiers, tout comme des actions. Ils offrent aux investisseurs une manière efficace et moins coûteuse d’accéder à un large éventail de classes d’actifs, de secteurs, ou de stratégies d’investissement. Les ETF reproduisent la performance d’un indice de référence, permettant ainsi une diversification instantanée du portefeuille d’investissement.
Un aspect crucial à considérer lors de l’investissement dans des ETF, surtout ceux qui suivent des indices ou des actifs dans des devises étrangères, est le risque de devise. Ce risque survient car la valeur de la devise dans laquelle les actifs sous-jacents sont libellés peut fluctuer par rapport à la devise de l’investisseur. Ces fluctuations peuvent affecter le rendement total de l’investissement, positivement ou négativement, en fonction des mouvements des taux de change.
L’introduction des ETF a révolutionné le monde de l’investissement en offrant une accessibilité et une transparence accrues, mais il est important que les investisseurs comprennent bien les risques associés, y compris le risque de devises, pour gérer au mieux leurs portefeuilles.
Lorsque l’on place de l’argent sur des marchés internationaux, comme le marché boursier américain ou japonais (NASDAQ/ NIKKEI), une portion de notre investissement est sujette au risque de fluctuation du taux de change par rapport à l’euro. Étant donné que nous vivons en France, tout l’argent que nous investissons à l’étranger doit être converti en euros avant que nous puissions l’utiliser ou en profiter.
Les performances d’un indice peuvent changer radicalement selon la monnaie dans laquelle ces résultats sont exprimés. Le tableau ci-dessous nous montre l’importance des différences de performances exprimées en différentes devises.
Par exemple, sur l’année 2017, le NASDAQ a progressé de 31,52% pour un investisseur américain alors que sur la même période, pour un investisseur européen n’ayant pas protégé son investissement contre l’évolution de l’euro/dollar, le NASDAQ n’a progressé que de 15,26%.
Chez WeSave, nous employons des ETF, dans certains cas restant exposés sur la devise locale, et dans d’autres cas, protégés des risques de change. Lorsque nous anticipons une appréciation de l’euro par rapport à une autre monnaie, nous optons pour des ETF qui sont protégés contre le risque de change. Par contre, si nous anticipons une dépréciation significative de l’euro contre la devise étrangère, nous optons pour des ETF qui ne sont pas sécurisés contre le risque de change, afin de bénéficier pleinement d’une évolution positive du taux de change. Lorsque notre opinion est plus nuancée ou que nous n’avons pas de prévision spécifique, nous pouvons mélanger des ETF couverts et non couverts afin de maintenir une position neutre vis-à-vis du risque de devise.
Cependant, cette protection contre le risque de change a un prix. Par exemple, l’ETF Vanguard Japan Stock Index, coté en yens japonais (JPY), affiche des frais de 0.2% annuels, tandis que sa version protégée contre le risque de change a des frais de 0.25% par an. Dans ces frais directs sont inclus les coûts associés aux instruments financiers utilisés pour la couverture de change, comme les contrats à terme ou les forwards, qui expirent à une date donnée. Lorsque cette date approche, il est nécessaire de clôturer les positions actuelles et d’en ouvrir de nouvelles (une opération appelée « roll ») pour maintenir la protection contre le risque de change.
En conclusion, lorsque vous investissez dans des actifs hors de la zone euro, il est crucial d’être bien informé des implications liées aux fluctuations des devises étrangères. Ces fluctuations peuvent entraîner une appréciation ou une dépréciation de la valeur de votre investissement. Il est donc essentiel d’évaluer ces performances potentielles avant de décider d’investir dans un ETF. Ignorer ce facteur de risque potentiel pourrait conduire à de graves déceptions quant à la rentabilité de votre investissement.
Chez WeSave, nous accordons une attention particulière à la gestion du risque de change. Nous reconnaissons même que cela peut parfois contribuer à la performance globale de notre gestion d’actifs.
