Macro-économie:
- Le taux d’épargne est la part des revenus des ménages qui n’est pas consommée, mais qui est thésaurisée.
- Depuis 1995, jamais la différence de taux d’épargne n’avait été aussi forte entre l’Allemagne et la France (4,69%, pour une différence en moyenne de 2,80%).
Conséquences pour les portefeuilles :
Les tensions commerciales internationales pèsent surtout sur l’Allemagne, très dépendante de son commerce extérieur, d’où son surcroît d’épargne de précaution conjoncturel. Enfin, l’épargnant allemand subit de plein fouet l’effet des rendements obligataires négatifs. En effet, le pays dégageant d’importants excédents commerciaux et budgétaires, il a moins besoin d’émettre de dette souveraine, intensifiant l’attrait relatif du Bund allemand, et pénalisant d’autant son rendement. En compensation, les Allemands doivent effectuer un supplément d’épargne. Au-delà d’aspects « culturels », l’écartement des taux d’épargne français et allemands se justifie, tout comme l’hyper-sensibilité de l’Allemagne à la politique monétaire accommodante de la BCE.
Marchés financiers :
- Wework est une société dont le modèle économique repose sur la location de biens immobiliers professionnels sur le long terme, sous-loués à court terme à des entreprises : c’est donc une foncière de bureaux, spécialisée dans le « co-working ».
- La société, non cotée en bourse, qui a procédé début 2019 à une levée de capitaux privés la valorisant à 47Mds $, vient d’échouer à se faire coter en bourse, et a finalement été sauvée en urgence pour une nouvelle valorisation autour de 8Mds $.
Conséquences pour les portefeuilles :
Le cas de Wework rappelle les déboires des entreprises technologiques en 2000 qui, en dépit de pertes financières importantes, séduisaient les investisseurs par des concepts innovants ou de rupture, jusqu’à ce que le cycle économique et financier les rattrapent. Beaucoup d’entreprises privilégient aujourd’hui des financements en dehors de la bourse, les investisseurs privés (private equity) permettant d’obtenir des valorisations généreuses grâce aux effets de levier financier de l’emprunt. L’échec de cette introduction en bourse et l’effondrement de sa valorisation appellent à trois remarques : la liquidité offerte par la bourse a un prix à payer, la transparence de valorisation y est meilleure puisque tous les types d’investisseurs s’y côtoient, et les effets de levier financier sont plus étroitement mesurés du fait d’obligations de publications de résultats fréquentes et détaillées. Au travers des ETF, nos allocations évitent les aléas attachés à ces choix de valeurs spécifiques.