Macro-économie :
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- L’évolution de la croissance (ou de la décroissance) des prix de l’immobilier américain a été particulièrement accidentée durant la dernière décennie.
- À partir de mars 2007, les prix sont en constante baisse, et cela jusqu’à mars 2012 : c’est la matérialisation de la crise des “subprimes”.
- Depuis mars 2012, les prix de l’immobilier américain progressent à nouveau en moyenne de +5.85% par an.
Conséquences pour les portefeuilles :
La très forte hausse des prix de l’immobilier depuis sept ans a des impacts très variés sur le patrimoine des ménages américains. Les primo-accédants sont bien entendu pénalisés par cette tendance, notamment les étudiants car étant déjà très endettés par ailleurs. En revanche, ceux qui sont déjà propriétaires de leur bien immobilier voient la valeur de leur patrimoine s’apprécier fortement, d’autant que les marchés financiers montent également beaucoup dans le même temps. La très bonne tenue de l’immobilier soutient généralement la consommation des ménages car les Américains ont souvent pour habitude de contracter des emprunts adossés à leur immobilier. Plus la valeur de l’immobilier monte, plus ils peuvent emprunter et consommer. Depuis décembre 2015, la hausse de 0.25% à 2.25% des taux directeurs par la FED ne pénalise finalement que très modérément la tenue de l’immobilier américain.
Marchés financiers :
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- Les politiques monétaires hétérodoxes des banques centrales, les fameux “quantitative easings”, consistent à acheter des obligations, ce qui crée un courant acheteur majeur sur les marchés obligataires et a fait s’effondrer leurs rendements.
- Ceci explique qu’aujourd’hui un très grand nombre d’obligations aient désormais des rendements qui sont même NÉGATIFS, autrement dit, les investisseurs PAYENT pour prêter !
Conséquences pour les portefeuilles :
Les politiques monétaires des banques centrales ont permis de limiter les effets et la durée de la crise des “subprimes”, mais cela s’est fait aux dépens de la rémunération des épargnants. Ces derniers cherchent à valoriser leur patrimoine et à se protéger de l’effet négatif de l’inflation, mais ils ont de plus en plus de mal à trouver des actifs obligataires rémunérateurs, sauf à accepter un risque plus élevé. Il est donc aujourd’hui nécessaire d’être bien plus vigilant qu’auparavant quant à son exposition obligataire, le “parachute” du rendement étant nettement moins opérant. Cette situation de rendements négatifs pèse également beaucoup sur la rentabilité des banques, ce qui peut affecter leur capacité à accorder des crédits, facteur que surveillent étroitement les banques centrales.
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