Marchés Financiers :
- Étant donné le contexte économique et sanitaire, les entreprises européennes feront attention à l’emploi de leur trésorerie disponible, mais les versements de dividendes vont reprendre.
- En moyenne, le rendement du dividende devrait être de 2,33% en 2021 pour l’indice Stoxx600.
- Si le secteur des transports et loisirs sera dans l’incapacité de verser beaucoup, le secteur bancaire pourrait faire bien plus, mais en a l’interdiction par ses autorités de tutelle.
Conséquences pour les portefeuilles :
L’un des importants attraits des actions européennes, en dehors de la reprise du cycle économique en cours, est le rendement des dividendes offert. En effet, les rendement des obligations souveraines de la zone sont aujourd’hui négatifs (-0,34% en moyenne sur des obligations à 10 ans). Même en s’exposant aux obligations d’entreprises risquées (i.e. High Yield), le rendement n’est alors que de 3,38%, alors même que les risques de défauts et faillites sont, par définition, importants. Les actions européennes offrent une meilleure mutualisation de profils d’entreprises que le High Yield, tant par la diversité des secteurs que des modèles économiques, tout en servant 2,33% de rendement des dividendes. De plus, sur le long terme, la perspective d’appréciation en capital sera plus forte que sur le High Yield.
Macro Économie :
- Le développement économique de la Chine durant les dernières années repose toujours plus sur l’endettement, et le coronavirus n’a fait qu’accentuer les choses.
- Les statistiques de 2020 ne sont pas encore connues, mais les estimations font état d’une dette globale du pays avoisinant les 335% du PIB, soit un doublement en 15 ans.
- Malgré les efforts des autorités pour assainir les finances du pays, la dette des entreprises pourrait atteindre les 240% du PIB.
Conséquences pour les portefeuilles :
C’est à marche forcée, via l’endettement, que la Chine veut asseoir son leadership. Mais pour obtenir une contribution constante au PIB, il faut injecter de plus en plus de dettes sur des projets à l’utilité discutable. L’endettement atteint par les entreprises chinoises inquiète désormais les autorités. La première source d’inquiétude est leur poids dans le PIB, mais c’est peut-être surtout pour des raisons qualitatives que l’inquiétude monte. En effet, la rentabilité des investissements est déclinante, et les effets de leviers financiers souvent trop forts : le système bancaire chinois est fragilisé par des risques de défauts et de faillites. La croissance économique chinoise cache donc d’importantes fragilités qu’il est, hélas, difficile de quantifier du fait de l’opacité des statistiques diffusées par le pays.