Marchés Financiers :
- L’indice S&P500 est le principal indice des actions aux États-Unis, il est composé des plus grandes multinationales américaines.
- La principale contribution à sa progression depuis 10 ans provient à 40% des rachats d’actions.
- La progression des bénéfices des entreprises explique 32% de la hausse du S&P500.
- Le renchérissement de l’indice par l’effet des valorisations boursières est de 21%.
- Les dividendes n’ont contribué que pour 7% à la hausse de l’indice.
Conséquences pour les portefeuilles :
Lorsqu’on achète un indice boursier au travers d’un ETF, il est toujours important d’analyser les biais sectoriels et sources de performances potentielles que cela peut induire. Pour des motifs de fiscalité, les entreprises américaines procèdent de façon importante au rachat de leurs propres actions, et ce facteur est la première source de performance du S&P500. Autrement dit, c’est la raréfaction du nombre de titres en circulation qui contribue en premier lieu à la hausse des marchés américains. Ensuite, cet indice a des biais sectoriels favorisant les valeurs de croissance, d’où les deux contributions suivantes de progression des bénéfices et de renchérissement indiciel. C’est pourquoi, contrairement à bien d’autres indices boursiers, les dividendes ont une contribution finalement marginale à la performance du S&P500.
Macro Économie :
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- Le taux d’épargne constitue la part du revenu disponible des ménages n’étant pas consommée.
- Les ménages américains y consacrent généralement autour de 5% à 10% de leurs revenus, là où les français ont un taux d’épargne structurel autour de 15%.
- Du fait de la COVID, un pic atypique d’épargne a été observé : 26,1% aux États-Unis et 28% en France.
- Les taux d’épargne des deux pays restent au-dessus de leur moyenne de long terme et des pics précédents.
Conséquences pour les portefeuilles :
La crise de la COVID a altéré les revenus et la capacité à consommer des ménages. Aux États-Unis, les ménages ont été licenciés mais ils ont reçu des chèques de l’État fédéral, alors qu’en France l’emploi a été préservé mais les entreprises ont été subventionnées. Les confinements successifs, mais aussi les difficultés de production et de logistique, ont empêché beaucoup de dépenses de loisirs qui se sont en partie reportées sur les biens industriels. Les excès de revenus ont été épargnés, c’est donc un réservoir de croissance économique futur pour les entreprises si les ménages souhaitent intensifier leur consommation. Cette épargne permet aussi d’atténuer les stress de pouvoir d’achat liés à la hausse de l’inflation. À défaut, ces capitaux resteront en épargne, et soutiendront les actifs financiers en bourse.