Macro-économie:

- Le Brexit implique que le Royaume-Uni renégocie la teneur de ses accords commerciaux avec l’Union Européenne qu’il veut quitter, et qu’il engage en parallèle des discussions bilatérales avec les autres pays.
- Le Royaume-Uni dégage des excédents commerciaux principalement vis-à-vis de la Suisse, de l’Irlande, de Hong-Kong, de Singapour et des Émirats Arabes Unis.
- Le pays est en revanche surtout déficitaire à l’égard de l’Allemagne, la Chine, les Pays-Bas, la Norvège et la Belgique.
Conséquences pour les portefeuilles :
La remise à plat des échanges commerciaux du Royaume-Uni vis-à-vis de tous ses partenaires est un chantier juridique, fiscal, sanitaire, etc., colossal. L’ambition du gouvernement de B. Johnson est d’essayer de faire au plus vite, mais il est évident que le pays ne pourra engager des discussions avec tout le monde en même temps car il faudra coordonner les équipes de négociateurs et les effectifs qualifiés pour de tels enjeux sont insuffisants. Du fait de l’ampleur du problème, la tentation d’avoir recours finalement à une politique fiscale très agressive (l’hypothèse dite du « Singapour-sur-Tamise ») ne doit alors pas être sous-estimée. En parallèle, les fluctuations de la Livre Sterling auront aussi beaucoup d’influence sur les importations et exportations du pays.
Marchés financiers :

- Le poids cumulé des cinq sociétés les plus chères aux États-Unis (aujourd’hui : Apple, Microsoft, Google, Amazon, Facebook) est de 16,5% de l’indice S&P500, proche de l’extrême de 16,6% atteint lors de la bulle technologique de 1999.
- Entre 2016 et 2019, le poids cumulé de ces cinq sociétés a progressé de 4,8%, soit 1,6% de poids additionnel par année, et désormais Apple et Microsoft ont des capitalisations boursières nettement supérieures à 1 000 Mds $.
Conséquences pour les portefeuilles :
L’investisseur privilégiant dans ses allocations d’actifs les indices, ou bien encore les ETF les répliquant, se doit d’être vigilant quant à la composition de l’indice retenu, et à l’évolution de sa structure dans le temps. L’épargnant décidant d’investir sur le S&P500 doit ainsi se poser régulièrement la question des biais que ce choix implique. Indéniablement, la concentration de performance, et donc les risques qui y sont attachés, repose aujourd’hui sur une très faible partie du S&P500 puisque 1% des titres de cet indice pèsent désormais 16,5% de l’ensemble. Par ailleurs, même si les nomenclatures sectorielles sont changeantes et « poreuses », désormais ⅓ de cet indice est composé de sociétés technologiques. Une allocation d’actifs rigoureuse doit mesurer ces biais, afin d’éviter les éventuels doublons et maintenir le niveau de diversification souhaitable.