Marchés Financiers :
- Depuis une dizaine d’années, la valorisation boursière du secteur automobile mondial, hors Tesla, oscille autour de 800 Mds $.
- La valorisation de Tesla a progressé de 787% en 2020, atteignant désormais les 669 Mds $, soit 9 fois sa croissance de long terme (PEG).
- Tesla équivaut désormais à elle seule 81% de l’ensemble de tous les constructeurs et équipementiers automobile du monde réunis, l’écart de valorisation entre les deux n’étant plus que de 160 Mds $.
Conséquences pour les portefeuilles :
Le secteur automobile mondial subit deux transformations majeures : sa motorisation et son automatisation. Au-delà de la motorisation électrique, la principale valeur ajoutée du groupe est l’intelligence artificielle embarquée dans ses véhicules. Les bénéfices du groupe proviennent essentiellement de subventions reçues par les États et de la revente de droits à polluer. Tesla vient d’entrer au 6ème rang de l’indice S&P500 américain, et est 9ème titre au monde. Difficile de savoir par avance si Tesla contribuera favorablement ou non à la performance future des indices, mais il devrait accentuer leur volatilité. Le secteur automobile attire désormais tous les leaders de la technologie : après Google et Amazon, Apple a indiqué travailler activement à un véhicule électrique autonome pour 2024.
Macro Économie :
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- Le taux d’épargne d’un ménage est le pourcentage des revenus perçus et n’étant pas consommés.
- L’épargne peut être un acte volontaire, afin de réaliser des projets futurs, ou bien être subie, ce qui a été le cas en 2020, beaucoup de dépenses courantes (restauration, voyages…) ne pouvant se matérialiser du fait du coronavirus.
- Depuis 30 ans, le taux d’épargne en France est en moyenne de 14,5%, il a connu un pic à 26,7% en juin 2020 et est retombé à 16,5%.
Conséquences pour les portefeuilles :
L’évolution du taux d’épargne en 2021 permettra de mesurer le degré de normalisation des économies grâce aux vaccinations, et d’apprécier l’évolution de la confiance des ménages. Le surcroît d’épargne accumulé par les français en 2020 avoisinerait les 130 Mds €. Du fait de l’aversion au risque et de la difficulté à se projeter, cette épargne a été majoritairement placée sur des produits monétaires, donc sécurisés mais sans rapport (Livret A à 0,50%). L’arrivée de plusieurs vaccins laisse espérer une forte reprise économique, la consommation étant facilitée par une ponction sur l’épargne. Une partie de l’épargne restante cherchera certainement à accompagner la reprise au travers des actions. Tous les pays faisant de même simultanément, les marchés devraient rester soutenus par des flux de capitaux favorables début 2021.