Date de publication : 1 juillet 2019

Macro-économie:

  • Le climat des affaires en Allemagne est synthétisé par un indicateur très suivi par les investisseurs, l’indice IFO, dont la zone neutre se situe à 100.
  • L’indice IFO est un sondage mensuel effectué auprès de 7000 sociétés allemandes représentatives de l’ensemble de l’économie, mais hors secteur financier, et s’exprimant sur leurs perspectives pour les six prochains mois.
  • À 97.4 en juin 2019, l’indice IFO est revenu au plus bas depuis novembre 2014, traduisant un pessimisme croissant des dirigeants d’entreprises allemandes.

Conséquences pour les portefeuilles :

L’indice IFO est un indicateur particulièrement intéressant à analyser du fait de la très forte ouverture à l’international de l’économie allemande. Les inflexions de dynamique économique mondiale, favorables ou nuisibles, sont généralement bien reflétées par cet indice, ce qui en fait souvent un indicateur précurseur des futures révisions de croissance dans le monde. À en croire l’actuelle dynamique de l’IFO, les banques centrales ont raison d’adopter des discours plus accommodants, et il serait également opportun que les États en ayant les moyens (Allemagne notamment !) adoptent à nouveau des politiques budgétaires contracycliques.

Marchés financiers :

  • Le coût de financement de la dette des États varie selon l’échéance de remboursement de la dette : sauf exception, le risque de défaut diminue lorsque l’échéance est proche, c’est pourquoi l’intérêt exigé par les créanciers est plus faible.
  • Pour les échéances courtes, les États européens empruntent désormais souvent à taux NÉGATIFS, le créancier n’est donc pas remboursé de l’intégralité du capital prêté !
  • Pour une même échéance, la dispersion de taux d’intérêts est très importante actuellement entre l’Allemagne et la France d’un côté et l’Italie de l’autre.

Conséquences pour les portefeuilles :

Le coût de financement de la dette des États est la conséquence des politiques budgétaires passées, mais c’est aussi un signe de confiance que les investisseurs manifestent dans la politique économique d’un pays, et dans sa capacité de remboursement future. Le programme budgétaire du gouvernement de la coalition populiste Ligue-Cinq Étoiles en Italie inquiète donc indiscutablement les investisseurs internationaux. La BCE se contente désormais de renouveler le stock de dettes souveraines européennes acquise lors des « quantitative easings », mais n’est plus acheteur net comme auparavant.

Points macro et marchés – l’Éclaireur de juillet 2019

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

Category: ÉclaireurÉclaireur Juillet 2019