
- Les indices de surprises économiques mesurent les écarts entre les séries de données macro-économiques et l’idée que le consensus des prévisionnistes de marchés s’en faisait.
- Lorsque les écarts sont positifs, l’indice remonte car le consensus était alors trop pessimiste et, inversement, lorsque les écarts sont négatifs l’indice baisse car l’optimisme des prévisionnistes est pris en défaut.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les actifs financiers en bourse évoluent souvent bien plus en fonction des écarts par rapport aux anticipations du consensus plutôt que du fait du chiffre économique lui même. Ainsi, alors même que l’économie réelle ne cessait de se dégrader du fait des confinements internationaux, la bourse a rebondi lorsque les investisseurs ont de nouveau été favorablement surpris par les statistiques. Plus encore que les niveaux atteints à la hausse ou à la baisse par ces indicateurs, ce sont les phases d’inflexion significatives qui sont surtout utiles pour les allocations d’actifs. De ce point de vue, la zone Euro a entamé avec retard son retournement positif par rapport aux États-Unis et à la Chine. Il conviendra de surveiller l’inflexion baissière suivante pouvant inciter à adopter des allocations plus défensives.
Marchés financiers :

- Le rendement des obligations d’entreprises américaines vient de toucher un plus bas historique (2,15%), mais les entreprises fragiles (notées High Yield) doivent toutefois encore verser des rendements moyens de 6,87% à la fin juin.
- Au-delà du maintien de taux directeurs très bas par la Banque centrale américaine, cette dernière achète désormais également des obligations d’entreprises sur le marché,soit au travers d’ETF, soit même désormais directement.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les facilités d’emprunts directs ou indirects accordées par la Banque centrale américaine favoriseront la survie de la plupart des entreprises américaines. Ces soutiens sont évidemment essentiels pour celles d’entre elles étant les plus fragiles. Pour les sociétés solides, il sera en revanche encore plus facile qu’auparavant de financer à moindre coût les investissements souhaités ou bien d’envisager de racheter tel ou tel concurrent fragilisé par cette crise sanitaire ou d’entreprendre des diversifications d’activité. Si les programmes de rachats d’actions ou de versements de dividendes pourraient être temporairement mis à la diète afin de favoriser la reconstitution des trésoreries d’entreprises, l’habituelle tentation d’emprunter peu cher pour effectuer ces opérations financières devrait vite revenir aux États-Unis.