Marchés Financiers :
- Le coefficient de corrélation mesure l’intensité de la relation existant entre deux variables, ici les actions américaines vis-à-vis des obligations américaines.
- Lorsque l’indice est proche de +1, cela signifie que les deux évoluent dans le même sens.
- Lorsque l’indice est proche de -1, cela signifie que leur comportement est diamétralement opposé.
- La corrélation entre actions et obligations américaines est instable sur la durée, et est actuellement de +0,63.
Conséquences pour les portefeuilles :
Lorsque l’on construit un portefeuille, il est utile de regarder sur une longue durée comment se comporte la corrélation entre les actifs que l’on envisage de détenir. Pour qu’un portefeuille soit correctement diversifié, il est utile d’avoir des actifs complémentaires, autrement dit avec une corrélation négative ou nulle. Lorsque la corrélation est positive, cela signifie qu’il n’y a plus de protection si l’on s’est trompé dans son scénario boursier. Autrement dit, s’il est aujourd’hui logique d’être exposé aux actions américaines pour accompagner le scénario de reprise économique en cours, les obligations n’offrent plus de « parachute » satisfaisant. Dans le cas d’un durcissement de politique monétaire, actions et obligations risquent de baisser simultanément, même si l’ampleur ne sera toutefois pas identique.
Macro Économie :
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- En avril 2021, sur un an glissant, l’inflation américaine a été de 4,2%, soit le rythme le plus élevé depuis septembre 2008.
- La dispersion des contributions à l’inflation est exceptionnellement importante, les plus fortes hausses se concentrant sur les secteurs ayant été les plus pénalisés par la crise sanitaire.
- Entre mars et avril 2021, l’inflation a été de 0,8% soit un rythme annualisé de 9,6% alors que la Banque centrale américaine cible 2% en moyenne.
Conséquences pour les portefeuilles :
Pour les investisseurs, l’inflation américaine est un sujet très sensible, puisque pouvant amener la Banque centrale à infléchir prématurément sa politique monétaire accommodante. Sans surprise, du fait du déconfinement, les secteurs des loisirs sont ceux bénéficiant d’une demande exceptionnellement forte et, parce qu’il est difficile de satisfaire cette demande, leurs prix s’envolent. Les situations de pénurie de matières premières, de composants électroniques, les contraintes de logistiques… expliquent aussi beaucoup d’envols inhabituels de prix. Si cette inflation devait entraîner des revendications salariales et des hausses de salaires significatives, il serait plus difficile pour la FED de justifier de rester généreuse. Les allocations d’actifs seront donc très sensibles aux prochaines statistiques d’inflation.