- Les indices des directeurs d’achat, aussi appelés « PMI » en anglais, sont considérés comme étant de bons indicateurs avancés de la santé de l’économie.
- Sous le seuil des 50, ces indices indiquent qu’il y a décroissance de l’activité d’un mois sur l’autre, alors qu’au-delà de 50, ils traduisent une expansion.
- Les PMI industriels et de services évoluent généralement de façon assez harmonieuse, mais on observe actuellement une forte décorrélation entre les deux.
Conséquences pour les portefeuilles :
L’économie mondiale a vu l’activité industrielle donner d’importants signes de ralentissement en 2018, à tel point que le seuil des 50, traduisant une « récession », a été tutoyé. Les industriels étant des donneurs d’ordres majeurs pour les secteurs de services, il serait inquiétant de voir ces derniers décrocher à leur tour, car cela signifierait que le déclin est contagieux. Si tel était le cas, certaines thématiques, les valeurs technologiques par exemple, baisseraient alors en bourse. Les pays développés sont habituellement plutôt tournés vers les services que l’industrie, ils sont donc généralement moins exposés par l’actuel fléchissement industriel que la plupart des pays émergents. La volatilité étant actuellement moins forte sur les services, les thématiques boursières associées sont logiquement privilégiées par les investisseurs.
- Observer le ratio entre les obligations d’entreprises et celles des États permet d’analyser les stratégies financières des investisseurs : lorsque ce ratio monte, c’est qu’ils sont prêts à prendre des risques pour obtenir en contrepartie du rendement.
- Ce ratio est donc un bon indicateur de l’évolution de l’appétit ou de l’aversion au risque des investisseurs.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les banques centrales ayant de nouveau adopté des discours de politiques monétaires accommodants en début d’année, cela a pesé sur le rendement des obligations souveraines et incité les investisseurs à se reporter vers les obligations mieux rémunérées. Le ratio entre obligations d’entreprises et obligations souveraines a alors logiquement marqué une forte inflexion, la recherche de « rendement » l’emportant sur les craintes de défaut potentiel des émetteurs d’obligations d’entreprises. Les inflexions de ce ratio sont intéressantes à observer, car devançant parfois de quelques semaines les impulsions des marchés d’actions. Alors que le cycle économique et boursier pourrait approcher d’un palier, voire de son terme, ce ratio mérite d’être suivi de près afin des soupeser les éventuelles opportunités de rotations au sein des portefeuilles diversifiés.