- Le coronavirus a provoqué le confinement de la plupart des États, et l’arrêt complet de la majorité des entreprises américaines.
- Les parachutes sociaux étant limités aux États-Unis, et parce qu’il est impossible d’exercer un emploi de substitution, il est essentiel pour les américains modestes de bénéficier très vite de l’assurance chômage.
- Les demandes hebdomadaires au chômage ont ainsi affiché un record historique de 17,992 millions de personnes en avril.
Conséquences pour les portefeuilles :
Il est bien entendu toujours inquiétant d’observer une flambée des demandes d’allocations chômage mais, paradoxalement, dans ce cas précis, c’est plutôt rassurant. En effet, beaucoup d’Américains ne peuvent bénéficier de l’assurance chômage et des aides fédérales exceptionnellement débloquées du fait du coronavirus, que s’ils sont inscrits au chômage. De plus, pour les employés les moins bien payés, le cumul des allocations chômage et de ces subsides extraordinaires permet souvent de bénéficier de revenus supérieurs à ce qu’ils auraient touché auparavant. Toutefois, après le déconfinement, ces sommes pourraient être épargnées plutôt que consommées. De plus, des ruptures de contrats de travail ayant été souvent nécessaires, les entreprises retrouveront-elles facilement leurs employés après cette crise sanitaire ?
Marchés financiers :
- Le coronavirus a provoqué, du fait des confinements généralisés, un effondrement mondial de la consommation de pétrole : autour de -30 millions de barils par jour.
- L’accord finalement conclu le 13 avril entre l’OPEP et certains pays partenaires (Russie notamment) a réduit de 10 millions de barils par jour la production mondiale.
- Les prix du pétrole américain, le WTI, ont néanmoins affiché le 20 avril un prix jamais vu, puisque négatif : -37,63$.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les capacités de stockage de pétrole manquent terriblement à travers le monde entier, et cela devrait durer jusqu’au déconfinement des pays. Parce qu’il est très coûteux d’arrêter et de redémarrer un forage pétrolier, certains producteurs américains préfèrent payer l’acheteur pour être débarrassés de leur production, d’où ces prix négatifs. Beaucoup de producteurs américains sont en grave difficulté financière, mais le gouvernement va créer un fonds de soutien et la banque centrale américaine a indiqué qu’elle achètera si nécessaire des obligations à haut rendement, autrement dit elle soutiendra financièrement les producteurs nationaux. Les fermetures de sites dans le monde pourraient paradoxalement, dans plusieurs mois, provoquer une insuffisance d’offre de pétrole dans le monde et une hausse importante des prix.