Marchés financiers :
- Prélevé par l’établissement financier prêteur des capitaux, le taux hypothécaire est un taux venant s’ajouter au coût normal d’un emprunt immobilier afin de compenser le risque potentiel de défaut de paiement de l’emprunteur.
- Aux États-Unis, la référence généralement retenue pour les taux hypothécaires est celle à 30 ans.
- Le taux hypothécaire à 30 ans avait atteint un plus bas à 2,85% en décembre 2020 et est aujourd’hui à 5,44%, au plus haut depuis 12 ans.
Conséquences pour les portefeuilles :
Depuis 2 ans, les taux hypothécaires américains ont fortement augmenté. Se pose la question de la difficulté à emprunter des capitaux, et donc de la tenue des prix de l’immobilier et de l’activité du secteur de la construction (4% du PIB). La hausse des taux est très forte, mais elle reste inférieure à l’inflation (8,5% en mars), le coût réel de l’emprunt est donc encore attrayant. La difficulté consiste plutôt à trouver des matériaux de construction à des prix encore abordables (cf. pénuries de matières premières), la demande pour l’immobilier étant très forte depuis la COVID. Si la FED veut remonter ses taux directeurs, c’est notamment pour calmer les prix de l’immobilier (+17,6% sur 1 an), mais il faudra faire attention à ne pas faire trop chuter ces prix car c’est un élément majeur du patrimoine des ménages.
Macro-économie :
- En un trimestre, le FMI a révisé de -0,8% la croissance économique mondiale attendue pour 2022 et de -0,2% celle pour 2023.
- La croissance désormais attendue pour le PIB mondial est de 3,6% contre 6,1% en 2021, et un rythme de 3,3% est envisagé sur le moyen terme.
- Les ⅔ de la révision de 2022 sont concentrés sur la Russie et l’Union Européenne, du fait notamment des impacts de la guerre en Ukraine.
- La croissance attendue en zone Euro est désormais de 2,8%.
Conséquences pour les portefeuilles :
En ce début d’année, la guerre en Ukraine et la politique 0 COVID en Chine désorganisent fortement le commerce international et affectent le moral des agents économiques. De plus, cela provoque des pénuries sur diverses matières premières ou produits finis, d’où un surcroît d’inflation par rapport aux prévisions initiales : 5,7% (+1,8%) dans les pays développés et 8,7% (+2,8%) dans les pays émergents. Le pouvoir d’achat des ménages est directement pénalisé, et les entreprises ont plus de difficultés à préserver leurs marges bénéficiaires. Les Banques centrales sont alors ballottées entre leur devoir de lutter contre l’inflation, en adoptant des politiques monétaires restrictives, et l’impact négatif additionnel de ces décisions sur la croissance économique. Ceci explique l’actuelle nervosité des investisseurs en bourse.