- Les indices PMI (« Purchasing Managers Index »), ou indices des directeurs d’achat, sont des sondages préfigurant les statistiques du PIB d’un pays.
- Exprimés en pourcentage, ils reflètent la confiance des directeurs d’achat dans les perspectives.
- Ces indicateurs peuvent être déclinés pour l’industrie, pour les services, ou même une version agrégée des deux.
- En dessous de 50, un indice PMI traduit une récession de l’activité, alors qu’au dessus, il y a croissance.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les indices PMI sont des indicateurs particulièrement suivis par les investisseurs. Alors que les indices PMI manufacturiers et de services américains signalaient jusqu’à présent la poursuite de la croissance du pays, le PMI des services vient de passer sous le seuil des 50. Ceci doit tout particulièrement être surveillé car les États-Unis sont avant tout un pays de services, la cote boursière américaine reflétant tout particulièrement ce biais (cf. structure sectorielle des indices). Même si les médias mettent principalement en avant des problématiques industrielles, l’épidémie du coronavirus a en réalité aussi des impacts très significatifs sur les services, et certaines statistiques américaines le prouvent déjà. Il convient donc d’être temporairement plus prudents sur les leaders de la technologie par exemple.
Marchés financiers :
- Le VIX et le VSTOXX sont des indicateurs de volatilité des indices d’actions, respectivement pour les États-Unis et pour la zone Euro.
- Aussi surnommés « indices de la peur », ces indicateurs, calculés à partir des marchés d’options, reflètent le degré de nervosité des investisseurs sur les actions.
- Historiquement, les actions européennes avaient des volatilités plus fortes que les actions américaines, mais ceci semble s’inverser plus structurellement.
Conséquences pour les portefeuilles :
La contrepartie défavorable à l’espérance de rendements élevés des actions est que la classe d’actifs est versatile. Il est donc important de quantifier le degré de nervosité des investisseurs face à certains événements, afin d’identifier d’éventuels zones ou timings d’interventions sur les marchés. L’épidémie du coronavirus fait désormais à l’évidence partie des événements les plus stressants pour les investisseurs depuis la crise de 2008, certains investisseurs craignant une éventuelle récession économique mondiale. Il ne faut donc pas sous- estimer l’ampleur de l’événement, d‘autant qu’il est difficile pour les banques centrales de contrer par des politiques monétaires accommodantes deux chocs simultanés de demande (de consommation) et d’offre (de production)! L’observation du VIX et VSTOXX sera riche en enseignements.