Marchés financiers :
- Les performances des indices d’actions américains et européens, rendues comparables en étant exprimées en Euro, ont été très divergentes depuis le début du conflit en Ukraine.
- Les indices européens, après avoir reculé de -8,6%, ont effacé l’intégralité de leur baisse, et cherchent à se maintenir au-dessus des niveaux d’avant-guerre.
- Les indices américains ont en revanche tout le temps été en progression durant cette période, gagnant même jusqu’à +11,9%.
Conséquences pour les portefeuilles :
Le conflit en Ukraine affecte plus l’Europe que les États-Unis. Les prix des matières premières montent partout, mais les États-Unis en étant d’importants producteurs, le risque de pénurie ne se pose pas ou peu pour eux. La consommation des ménages s’essoufflera, et cela pèsera aussi sur les bénéfices des entreprises, mais l’économie n’en sera pas trop affectée. De plus, les indices américains étant plus orientés vers les sociétés de technologie, les hausses de prix des matières premières se font moins sentir que sur les indices européens, plus industriels. En Europe, le risque d’arrêt de certaines activités ne peut être exclu et, même si le conflit s’arrête, les sanctions ne seront pas levées rapidement : l’Europe continuera d’être en situation relative plus difficile. L’arbitrage des investisseurs est donc cohérent.
Macro-économie :
- Depuis la crise des subprimes en 2008-2009, jamais la progression de l’inflation n’avait été aussi forte en Zone Euro.
- L’inflation faciale atteint désormais un record de +5,9% sur 1 an glissant, contre un précédent record de +4,1% en juillet 2008.
- Lorsque l’on retraite les données d’inflation de l’impact des composants énergétiques et de l’agro-alimentaire, la progression n’est alors que de +2,7%, ce qui reste néanmoins un record depuis les +2% de mars 2008.
Conséquences pour les portefeuilles :
La COVID a provoqué diverses pénuries de composants, alors que les achats des consommateurs se reportaient vers les biens industriels, beaucoup de services étant inaccessibles pour des motifs sanitaires. La guerre en Ukraine a accentué les de pénuries ou craintes de pénuries de matières premières. Les entreprises cherchent alors à reconstituer en urgence des stocks de composants et de matières premières, alors que la production ne parvient pas à suivre. Les prix ne peuvent alors que flamber. Pour les ménages, se pose la question de la soutenabilité de leur consommation dès que leur épargne de précaution sera épuisée. Pour les entreprises, si les bénéfices diminuent du fait des hausses de coûts, ce sont les investissements qui seront remis en cause. L’envol de l’inflation est donc un sujet majeur pour les investisseurs !