Macro-économie :
- Les banques centrales définissent et conduisent la politique monétaire afin d’assurer le meilleur équilibre possible entre croissance économique et inflation.
- Quand les taux d’intérêts réels (taux d’intérêt de la banque centrale dont on déduit l’inflation) sont négatifs, l’accès au crédit est alors délibérément facilité, sinon c’est que la banque centrale cherche à tempérer la croissance pour freiner l’inflation.
- Les taux d’intérêts réels sont actuellement négatifs dans les principaux pays développés.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les politiques monétaires des banques centrales sont aujourd’hui encore accommodantes dans les pays développés, même aux États-Unis où la FED a pourtant déjà relevé à huit reprises ses taux directeurs. L’inflation progresse du fait de la hausse des prix pétroliers, mais aussi à nouveau par les salaires. Sauf à avoir un brusque décrochage de la croissance économique et de l’inflation, ou bien encore un choc financier important, les banques centrales vont chercher à relever graduellement leurs taux directeurs. C’est ce qui pénalise actuellement la performance des allocations obligataires, et qui affecte la valorisation des actifs risqués, telles les actions.
Marchés financiers :
- Les sociétés de technologies attirent les investisseurs du fait du surcroît de croissance qu’elles laissent espérer sur le long terme, et elles sont au cœur de la concurrence entre la Chine et les États-Unis.
- Les performances boursières respectives des sociétés de technologies chinoises et américaines sont pourtant très dissemblables depuis deux ans.
- Au-delà du très fort retard de performance des sociétés de technologies chinoises par rapport à leurs homologues américaines en 2018, c’est surtout la forte volatilité de leurs performances qui transparaît sur la durée.
Conséquences pour les portefeuilles :
Sans prendre parti quant aux qualités respectives des sociétés chinoises et américaines de technologies, les investisseurs doivent être vigilants quant à la versatilité boursière de ces titres. Les valeurs de croissance intègrent en effet beaucoup de “rêve”, et les déceptions sont donc sévèrement sanctionnées en bourse. La diversification offerte par certains indices ou par leurs réplicants, les ETF, permet d’atténuer l’ampleur des variations qu’une exposition directe à ces sociétés peut occasionner. La liquidité en bourse des actions américaines est bien plus forte que celle des actions chinoises, ce qui explique l’attrait supplémentaire qu’elles offrent aux investisseurs internationaux.