Date de publication : 29 octobre 2020

Marchés Financiers :

  • Les principales contributions à la constitution du PIB des États-Unis sont les administrations et l’agriculture (30%), puis les services financiers (23%), l’industrie (18%) et la consommation courante (11%).
  • Le principal indice d’actions du pays, le S&P500, accorde pour sa part un poids prépondérant à la technologie (39%), puis à la santé (14%), aux services financiers (12%), à la consommation discrétionnaire (12%) et à l’industrie (11%).

Conséquences pour les portefeuilles :

Les indices boursiers ont des représentations sectorielles souvent très éloignées de la réalité des pays. Il ne faut donc pas transposer trop simplement des observations économiques pour en déduire des performances boursières potentielles. De plus, à la différence de l’économie réelle, les indices boursiers ont un “biais du survivant” : les sociétés les moins porteuses sont régulièrement retirées au profit d’entreprises bénéficiant en revanche de fondamentaux favorables. Les indices boursiers tirent ainsi profit d’une revitalisation régulière, soutenant leur performance sur la durée. Il convient donc d’analyser rigoureusement les biais sectoriels des indices pour en appréhender les potentiels et les risques, surtout s’il s’agit de combiner entre eux divers indices au sein d’une allocation d’actifs internationale. 

Macro  Économie :

  • La crise du coronavirus a nécessité une mise sous cloche des économies qu’il a fallu compenser par des politiques budgétaires extrêmement généreuses.
  • Selon la structure d’activité des pays, notamment l’ampleur des services, chacun a été plus ou moins affecté parce choc.
  • La dette des pays s’est envolée, affectant le potentiel de croissance future, le levier de la dette ayant été majoritairement utilisé à des fins de survie et non pour édifier l’avenir.

Conséquences pour les portefeuilles :

L’intervention monétaire majeure des banques centrales permet de ne pas avoir à se préoccuper à ce stade du coût de la dette, beaucoup de pays bénéficiant même de taux d’emprunts négatifs. L’Union Européenne a heureusement manifesté sa solidarité budgétaire durant l’été, car les pays les plus affectés (Italie, Espagne, France) sont aussi ceux ayant un endettement très élevé avant même ce choc sanitaire. Il est à craindre que, lorsque l’économie se rétablira, des tensions se manifestent quant à l’usage fait des capitaux ou bien de leur caractère structurel et non pas conjoncturel. À terme, se posera la question de l’éventuelle neutralisation de ces dettes exceptionnelles au travers d’un cantonnement au sein du bilan de la banque centrale européenne : autrement dit, une dette perpétuellement reconduite.

Points macro et marchés – l’Éclaireur de novembre 2020

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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