Date de publication : 2 septembre 2020

Macro-économie :

  • Afin de produire des biens ou services ensuite exportés, il est souvent nécessaire de faire venir au préalable des composants de l’étranger.
  • Le ratio entre exportations et importations, aussi appelé ratio de couverture,  permet de mesurer le degré d’indépendance économique d’un pays.
  • Un ratio de couverture inférieur à 1 signifie qu’en agrégé le pays est dépendant de l’étranger, alors qu’un ratio supérieur à 1 signifie que le pays est plus autonome.

Conséquences pour les portefeuilles :

La crise sanitaire de la COVID pourrait affecter certaines dynamiques commerciales internationales de long terme. Il devient en effet important pour les pays de rapatrier sur le territoire national quelques productions jugées prioritaires pour l’indépendance nationale. Ces biens ou services sont souvent produits dans des pays disposant d’avantages compétitifs justifiant d’une délocalisation : compétences techniques spécifiques des employés, salaires moins coûteux, énergie moins chère… Les pays émergents risquent d’être les premiers à pâtir de ces relocalisations industrielles. Par ailleurs, cela pourrait augmenter le coût de production de ces biens : cela a un caractère légèrement inflationniste. Les allocations d’actifs diversifiées devront tenir compte de ces possibles évolutions commerciales.

Marchés financiers :

  • Le nombre de fusions et acquisitions dans le monde fluctue fortement dans le temps, et marque une pause importante lors des crises économiques ou financières, les chefs d’entreprises hésitant à prendre des initiatives stratégiques.
  • L’indice MSCI monde est l’un des principaux indices de référence sur les actions internationales. Coté en Dollar, les pays développés y sont surreprésentés par rapport à leurs poids économique, notamment les États-Unis.

Conséquences pour les portefeuilles :

Les fusions et acquisitions contribuent à animer les marchés d’actions. Les dirigeants d’entreprises, avant de se lancer dans ces opérations, ont besoin d’avoir confiance dans les perspectives car cela requiert d’entamer la trésorerie disponible ou bien d’emprunter des capitaux (coût très peu élevé actuellement), ou encore d’effectuer l’opération par échange de titres, nécessitant l’aval des actionnaires. Les petites capitalisations boursières et les entreprises fragilisées sont généralement les premières cibles après les crises boursières, mais à condition d’offrir des perspectives de rapprochements intéressantes. Lorsqu’une société en rachète une autre, cela donne une valorisation de référence pour les autres entreprises du secteur, et entraîne souvent d’autres fusions pour ne pas se laisser distancer.

Points macro et marchés – l’Éclaireur de septembre 2020

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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