Marchés Financiers :
- L’indice Bloomberg des liquidités des principales Banques centrales additionne les agrégats M2 de masse monétaire de la zone Euro, Chine, États-Unis, Japon, Corée du Sud, Australie, Canada, Brésil, Suisse, Mexique, Russie et Taiwan.
- L’agrégat M2 est composé des pièces et billets en circulation, des compte-chèques, et des livrets.
- L’indice MSCI Monde des actions est une version très large des indices internationaux, comprenant aussi les marchés émergents.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les injections monétaires effectuées par les Banques centrales ont, à l’évidence, un effet d’entraînement sur les marchés financiers. Pour autant, la corrélation n’est pas directe entre les deux facteurs et les amplitudes de variations diffèrent sensiblement. Puisque la reprise économique s’installe après la COVID19, les Banques centrales vont devoir envisager de progressivement réduire leurs soutiens monétaires durant les prochains mois et années. Ce facteur est donc une source d’inquiétude pour les investisseurs, craignant une possible remontée du coût des rendements obligataires souverains et une chute des actions. Tant que l’économie réelle n’est pas complètement rétablie, et donc capable d’absorber la demande, les liquidités injectées vont rester largement sur les marchés via l’épargne, entretenant leur hausse.
Macro Économie :
- La dette de l’État américain était de 24 221 Mds $ à la fin août 2021.
- Les investisseurs institutionnels américains (i.e. banques, assurances…) et les épargnants individuels américains détiennent 50,6% de la dette nationale.
- La Banque centrale américaine (FED) possède désormais, suite à ses achats d’actifs (i.e. le « quantitative easing »), 20,4% du total.
- Les investisseurs étrangers (Japon, Chine, Royaume-Uni…) détiennent le solde, soit 29% de cette dette.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les Banques centrales, notamment la FED, ont été contraintes d’acheter les dettes émises par leurs États du fait de la COVID19. La FED détient désormais 20,4% de la dette américaine. La situation sanitaire s’améliorant et l’économie redémarrant, certains membres de la FED souhaitent un retour à une politique monétaire orthodoxe. Mais si la FED réduit ses achats et que, simultanément, des investisseurs étrangers délaissent les obligations américaines pour celles de leur propre pays (i.e. investisseurs chinois par exemple), un déséquilibre entre l’offre et la demande pourrait survenir, provoquant une hausse des rendements souverains américains. La normalisation de la politique monétaire (i.e. le « tapering ») devra donc être opérée avec beaucoup de prudence pour éviter que le coût de la dette ne s’envole.