Marchés financiers :
- Les statistiques commentées ci-dessous intègrent 2022 comme si l’année était déjà achevée.
- Depuis 50 ans, l’indice S&P500 des actions américaines est presque toujours passé par des reculs durant une partie de l’année, avec des baisses en moyenne de -9,75% au plus bas de l’année.
- L’indice a en revanche terminé l’année à 37 reprises positif (3 fois sur 4), avec une progression annuelle moyenne de +8,67%, y compris les années où l’indice a finalement baissé.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les actions américaines sont un investissement très rentable pour l’épargnant, leur rendement moyen sur 50 ans avoisinant les +9%. L’investisseur doit toutefois savoir résister au stress des baisses de marchés, le recul moyen au plus bas approchant les -10% sur cette même période. Il est donc important de ne pas paniquer, voire de savoir en profiter pour compléter éventuellement ses investissements. En 2009, année extrême, la différence entre le plus bas annuel et la clôture de l’année a été de 49,6% et, en moyenne, cette différence est de 18,4%. Pour l’année 2022, le plus bas atteint est de -23,7%, soit bien au-delà de la moyenne historique, pour un recul persistant de -17,0% à la fin août. Pour rappel, les actions américaines sont plutôt moins versatiles que la plupart des grands indices d’actions internationaux !
Macro-économie :
- Les points morts d’inflation (on parle de « breakeven » en anglais) sont le niveau d’inflation équilibrant les rendements des obligations traditionnelles avec celles indexées sur l’inflation.
- Autrement dit, cette différence exprime l’hypothèse d’inflation future implicite des investisseurs à l’instant où ces deux obligations cotent simultanément.
- L’évolution sur la durée de ces données est donc un indicateur précieux pour évaluer les inflexions d’anticipations d’inflation future.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les Banques centrales ont pour mission de « piloter » les niveaux d’inflation, et d’ajuster si nécessaire leurs politiques monétaires en conséquence. Afin d’affiner leurs propres anticipations, mais surtout pour mesurer comment l’inflation est perçue par les investisseurs, l’analyse de l’évolution des points morts d’inflation est cruciale pour les banquiers centraux. De plus, lorsqu’ils modifient leurs politiques monétaires, cela permet de juger de l’impact potentiel que cela aurait à terme, et de mesurer alors la crédibilité de leurs décisions monétaires. Bien que l’inflation soit aujourd’hui encore très forte, les points morts d’inflation de long terme se maintiennent un peu au-dessus de la cible habituelle de 2% des banquiers centraux, leur politique monétaire est donc toujours perçue comme étant pertinente.
comment
comment