Date de publication : 2 décembre 2024

Marchés financiers

  • 7 sociétés, surnommées les « 7 Magnifiques », se détachent depuis plusieurs années du reste de la cote américaine : Alphabet (ex Google), Amazon, Apple, Meta (ex Facebook), Microsoft, NVIDIA et Tesla.
  • La croissance des bénéfices des « 7 Magnifiques » a ainsi été bien plus forte que celle des autres sociétés américaines : par exemple, plus de 6 fois celle du S&P500 en 2024 !
  • Pour 2025 et 2026, ce différentiel de croissance ne sera plus que de 8%, puis de 4%.

Conséquences pour les portefeuilles :

Durant les dernières années, la performance des marchés américains a essentiellement reposé sur les progressions de bénéfices des « 7 Magnifiques », d’où une déformation spectaculaire de leur poids au sein du S&P500 : ces seules 7 sociétés représentent ⅓ de l’indice ! La conséquence est que tout tassement de leur progression bénéficiaire aura un effet important sur la performance globale de l’indice, et c’est justement ce que le consensus anticipe pour 2025 et 2026. La bonne nouvelle est que le reste de la cote voit en revanche ses bénéfices progresser à l’avenir de façon bien plus significative : les performances devraient être mieux réparties au sein de l’indice S&P500. Pour éviter une surexposition à d’éventuelles déceptions des « 7 Magnifiques », l’épargnant peut préférer investir sur un indice S&P500 equipondéré.

Macro-économie : 

  • La décomposition des recettes fiscales américaines permet d’identifier les agents économiques finançant le plus les administrations publiques.
  • Les ménages sont les plus forts contributeurs, l’américain moyen consommant bien plus que la plupart des ménages dans le monde.
  • Les entreprises sont très peu sollicitées, préservant ainsi la compétitivité du pays, et les bénéfices peuvent être investis dans de nouveaux projets ou redistribués aux actionnaires.

Conséquences pour les portefeuilles :

Le gouvernement américain ayant intentionnellement laissé filer ses déficits budgétaires afin de soutenir la croissance nationale, l’endettement du pays est désormais très élevé (ratio de dette/PIB de 125%). La question de la dynamique des recettes fiscales américaines devient donc un sujet désormais plus sensible pour les créanciers du pays. De plus, la réélection de D.Trump pourrait accentuer les interrogations des créanciers, puisque ce dernier souhaite abaisser encore, si c’est possible, les impôts sur les sociétés et sur les ménages. Point instructif : le commerce extérieur ne contribue que de façon très marginale (2%) à ce stade aux rentrées d’impôts aux États-Unis, c’est pourquoi il sera intéressant d’observer son futur poids lorsque les tarifs douaniers auront été augmentés, comme c’est envisagé.

Points macro et marchés – l’Éclaireur décembre 2024

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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