Date de publication : 1 octobre 2020

Macro-économie :

  • Le secteur bancaire a été très longtemps un secteur majeur au sein des indices d’actions européennes, mais son poids dans le Stoxx600 est passé de 16.8% fin 2001 à 5.3% aujourd’hui, soit 11.5% de moins.En dépit des très importants dividendes versés par ces établissements, l’indice bancaire a perdu 55% de sa valorisation boursière, reflet de la désaffection des investisseurs à l’égard de ce secteur pourtant essentiel aux économies.
  • En dépit des très importants dividendes versés par ces établissements, l’indice bancaire a perdu 55% de sa valorisation boursière, reflet de la désaffection des investisseurs à l’égard de ce secteur pourtant essentiel aux économies.

Conséquences pour les portefeuilles :

Le recul du poids des banques au sein des indices n’est pas nécessairement grave : c’est le reflet de la transformation des économies et de l’apparition de nouveaux secteurs d’activité (technologie…). En revanche, la perte de capitalisation de ces établissement est un très sérieux handicap dans les circonstances actuelles, les banques risquant de devoir se recapitaliser pour compenser la probable dégradation de leurs portefeuilles de créances. En effet, les faillites d’entreprises devraient être nombreuses du fait du coronavirus. Lorsque les banques devront procéder à ces augmentations de capital, elles dilueront fortement leurs actuels actionnaires, ce qui est évidemment une mauvaise nouvelle pour ces derniers. Les alternatives seraient d’effectuer des fusions entre banques, voire faire l’objet de nationalisations.

Marchés financiers :

  • Le taux d’épargne est le pourcentage du revenu disponible d’un ménage consacré à l’épargne plutôt qu’aux dépenses courantes.
  • Les ménages français affectent une partie généralement plus importante que leurs homologues étrangers à l’épargne : 16% en moyenne depuis 1948.
  • Le coronavirus a provoqué un envol de cette statistique en 2020, le taux d’épargne montant à 27%, un surcroît d’épargne de 100 Mds € pouvant même être constitué cette année.

Conséquences pour les portefeuilles :

La crise sanitaire de la COVID pourrait affecter certaines dynamiques commerciales internationales de long terme. Il devient en effet important pour les pays de rapatrier sur le territoire national quelques productions jugées prioritaires pour l’indépendance nationale. Ces biens ou services sont souvent produits dans des pays disposant d’avantages compétitifs justifiant d’une délocalisation : compétences techniques spécifiques des employés, salaires moins coûteux, énergie moins chère… Les pays émergents risquent d’être les premiers à pâtir de ces relocalisations industrielles. Par ailleurs, cela pourrait augmenter le coût de production de ces biens : cela a un caractère légèrement inflationniste. Les allocations d’actifs diversifiées devront tenir compte de ces possibles évolutions commerciales.

Points macro et marchés – l’Éclaireur d’octobre 2020

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

Category: ÉclaireurÉclaireur Octobre 2020