Marchés financiers :
- Ci-joint, les hausses ou baisses observées sur l’indice large des actions américaines, le S&P500, en fonction d’une durée de détention plus ou moins longue.
- Les données reprennent les performances depuis 1926 et sont calculées sur des périodes glissantes variant de 1 an, 3 ans, 5 ans… jusqu’à 30 ans.
- Pour les historiques sur 20 ans et 30 ans, il n’y a plus de baisse de l’indice, nous avons alors reporté la performance positive la plus basse dans ce cas-là.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les actions sont connues pour être un actif financier volatil : de très fortes hausses ou baisses sur une année sont fréquentes. En revanche, une détention prolongée de ces mêmes actions permet d’obtenir très vite une perspective bien plus favorable entre le risque de hausse et le risque de baisse, comme on l’observe sur ce tableau à partir d’une détention de 5 ans ou plus. Une détention de 15 ans ou au-delà du S&P500 fait même apparaître un risque alors nul de perte en capital, expliquant pourquoi il est préférable, lorsque c’est possible, de disposer de projets de long terme quand on investit sur les actions. Diversifier les allocations avec d’autres actifs financiers (obligations, matières premières…) améliorerait sur la durée le couple rendement-risque finalement obtenu par l’épargnant.
Macro-économie :
- La banque américaine Citi a construit divers indicateurs financiers, dont celui des surprises d’inflation.
- Les surprises d’inflation mesurent les erreurs par rapport aux attentes du consensus des économistes : un écart positif signifie que l’inflation était sous-estimée, et un écart négatif qu’elle était sur-estimée.
- L’ampleur de l’écart n’indique pas nécessairement un chiffre élevé d’inflation, mais seulement une erreur profonde d’appréciation du consensus.
Conséquences pour les portefeuilles :
L’inflation est depuis deux ans une source de préoccupation majeure, notamment pour les banquiers centraux chargés de veiller à ce qu’elle ne soit ni trop forte ni trop faible (cible autour de +2%). Du fait de la COVID, le consensus a fortement sous-estimé l’ampleur de l’inflation, et le conflit en Ukraine a accentué le phénomène avec l’envol des prix des matières premières. Les Banques centrales ont dû agir brutalement pour contrer l’inflation. Désormais, comme le montre ce graphique, le consensus a tendance à surestimer l’inflation, ce qui signifie que les statistiques d’inflation sont désormais plutôt des « bonnes nouvelles » pour les marchés, puisque laissant espérer des politiques monétaires moins agressives que ce que l’on pouvait craindre. L’attention des investisseurs se porte désormais sur la croissance économique.