Marchés financiers :
- Le S&P500 est le principal indice des actions américaines, composé de 500 sociétés cotées.
- Sur une base trimestrielle, le S&P500 est proche de son record historique atteint le 1er trimestre 2022.
- Sur une même base trimestrielle, les profits des entreprises américaines sont eux aussi proches du record historique du 3ème trimestre 2022.
- Depuis le 1er trimestre 2022, les entreprises américaines affichent systématiquement plus de 3000 Mds $ de profits par trimestre.
Conséquences pour les portefeuilles :
La cherté supposée des actions américaines est mise en avant par certains investisseurs pour justifier la prudence à leur égard. En relatif, il est indéniable que les marchés d’actions américains sont chers. Pour autant, en rapprochant l’évolution des profits des entreprises américaines et la performance des actions, il n’y a pas d’aberration manifeste. La question est alors de savoir si les profits peuvent encore progresser ? L’avance technologique du pays, sa réindustrialisation en cours, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les divers secteurs d’activité, le retour des gains de productivité, le volontarisme budgétaire des autorités, le pragmatisme de la FED… militent tous pour la poursuite des progressions de bénéfices et donc de la bourse, même si des accidents boursiers ponctuels sont inévitables.
Macro-économie :
- En 10 ans, la dette totale des agents économiques chinois est passée de 225% du PIB à 290% aujourd’hui, soit une progression de +29%.
- La dette des ménages est passée de 42% à 70% du PIB, soit une progression de +67%.
- La dette des entreprises chinoises est passée de 130% à 115% du PIB, soit un recul de -12% durant cette période.
- La dette de l’Etat et des provinces est passée de 53% à 105% du PIB, soit une progression de +98%.
Conséquences pour les portefeuilles :
La Chine a vu sa dette totale s’envoler depuis 10 ans. L’interprétation spontanée est que la COVID est responsable de ce mouvement. Toutefois, en regardant le détail de l’évolution des dettes des ménages et des entreprises depuis 2020, elle est stable pour le 1er groupe et en forte baisse pour le 2nd : l’Etat a pris à sa charge tout l’effort. Parce que le pays est confronté à une forte crise immobilière et que les investisseurs internationaux s’en détournent, la confiance des ménages et des entreprises est très dégradée et ils ne s’endettent plus pour investir sur l’avenir. Les baisses de taux par la Banque de Chine sont donc inefficaces, et seule la relance budgétaire peut faire se reprendre la croissance nationale, mais au dépens d’un endettement encore plus fort de l’Etat.