Marchés financiers :

- Les Banques centrales, via leurs politiques monétaires, contribuent à augmenter ou à restreindre les liquidités disponibles.
- Depuis 2000, elles procèdent plutôt à des baisses qu’à des hausses de taux directeurs.
- Les 2 pics de baisses de taux ont eu lieu lors de la crise des “subprimes” américains en 2009, et lors de la COVID en 2020.
- L’année 2023 se place en 3ème position, et 2024 est attendue comme étant en 4ème position des plus fortes baisses de taux directeurs.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les cycles de hausses ou baisses de taux par les Banques centrales dans le monde sont particulièrement importants pour les marchés financiers puisqu’ils déterminent l’ampleur des liquidités disponibles pour que les agents économiques puissent investir. L’hyper-inflation due à la COVID et au conflit en Ukraine avait contraint les Banques centrales, dans leur très grande majorité, à relever leurs taux directeurs en 2022 et 2023. L’inflation refluant, un cycle important de baisses de taux directeurs est engagé depuis 2023 et il devrait se poursuivre en 2024, puisque 124 baisses de taux sont potentiellement attendues, ce qui en fait la 4ème plus forte statistique depuis 2000 ! Ce facteur sera donc un soutien important pour les marchés en 2024, notamment en début d’année, puisque le cycle de baisse de taux diminuera graduellement.
Macro-économie :

- Le bêta indique dans quelle mesure les rendements d’un indice boursier évoluent en fonction des fluctuations d’un facteur déterminé.
- Les indices, en particulier ceux focalisés sur les multinationales, sont très sensibles aux dynamiques favorables ou défavorables du commerce mondial.
- Chaque indice boursier ayant des biais sectoriels ou des concentrations de poids sur telle ou telle société, la sensibilité de l’indice peut être très variable d’un pays à l’autre.
Conséquences pour les portefeuilles :
Le retour de D. Trump à la Maison Blanche pourrait à nouveau perturber le commerce mondial par des taxes à l’importation et des représailles. Il est essentiel d’évaluer la sensibilité des indices boursiers à une variation de 1% du commerce mondial. Parmi les indices étudiés, ceux d’Asie et des pays émergents seraient les plus impactés. L’économie américaine, plus fermée, subirait des effets modérés sur le S&P500, expliquant pourquoi D.Trump utilise ce levier pour négocier des “deals” avec les autres pays. En Europe, le CAC40 serait relativement épargné grâce à une spécialisation dans les services, contrairement à l’Allemagne et au Nord de l’Europe, plus exposés aux biens industriels. Il convient ensuite d’estimer de combien exactement le commerce mondial se comprimera pour affiner les calculs de sensibilités des indices.