Date de publication : 2 janvier 2023

Marchés financiers

  • Les reculs très prononcés sur les marchés d’actions sont fréquents, et on qualifie un marché de « baissier » à partir du moment où son recul dépasse les -20%.
  • En 70 ans, les actions américaines, ici représentées par le S&P500, ont subi 11 phases de marchés baissiers, et 2022 a été l’une de ces années.
  • Il est intéressant d’observer que les hausses de marchés sont particulièrement fortes après une phase de marché baissier.

Conséquences pour les portefeuilles :

Les espérances de gains suivant une forte baisse des marchés financiers sont « mécaniquement » fortes. Ainsi, si les marchés perdent -50%, revenir au point de départ signifie non pas regagner de nouveau +50%, mais bénéficier d’une progression de +100% de son investissement ! Si on exclut 2022, puisqu’on ne sait pas si la baisse est déjà achevée, le recul moyen a été de -36% sur le S&P500 avec un rebond moyen de +184%. L’investisseur sachant résister au stress des marchés lors des baisses et qui au contraire parvient à acheter dans de bonnes conditions, se constitue un formidable effet de levier pour la hausse qui suit. Comme il est impossible d’identifier précisément où sera le point bas, des achats répétés durant la baisse permettent de se constituer un prix d’achat moyen pertinent pour une épargne de long terme.

Macro-économie : 

  • Les investisseurs sur l’or sont nombreux et variés : industriels, investisseurs institutionnels, particuliers, mais aussi les Banques centrales.
  • Les Banques centrales détiennent souvent de l’or dans leurs Bilans et peuvent donc être parfois acheteuses ou vendeuses d’or sur les marchés internationaux.
  • Durant le 3ème trimestre de 2022, les Banques centrales ont acheté un record de 399 tonnes d’or, soit bien plus que la moyenne de 135 tonnes des dernières années.

Conséquences pour les portefeuilles :

Héritage de la période de convertibilité des devises en or, les Banques centrales conservent de l’or dans leurs Bilans pour rassurer les investisseurs sur la solidité de leur monnaie. Durant les dernières crises majeures, les Banques centrales ont acheté massivement des obligations d’États pour les aider à soutenir les économies : c’est le fameux « quantitative easing ». Les capitaux étant mobilisés à ces achats d’obligations, les Banques centrales ont alors réduit leurs achats d’or, voire sont devenues fugitivement vendeuses nettes au 3ème trimestre de 2020. Les Banques centrales veulent conserver en Bilan un équilibre entre actifs « papier » et actifs « tangibles », d’où la reprise récente d’achat d’or. Le boycott mondial du Rouble russe peut aussi avoir déclenché des achats d’or de précaution dans certains pays.

Points macro et marchés – l’Éclaireur Janvier 2023

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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