Marchés financiers :
- Du fait de la COVID et de l’impact de la guerre en Ukraine sur les prix des matières premières, l’inflation est devenue un sujet sensible partout dans le monde, le pouvoir d’achat des ménages étant en jeu.
- Après avoir atteint le niveau de 9,1% en juin 2022 (niveau inédit depuis 1981 !), l’inflation américaine est retombée à 4,9% désormais.
- Les taux directeurs américains sont pour leur part passés de 0,25% en mars 2022 à 5,25% en mai 2023.
Conséquences pour les portefeuilles :
La Banque centrale américaine (FED) a 2 missions : lutter contre l’inflation et favoriser le plein emploi national. Depuis la COVID, l’emploi s’est très fortement redressé, c’est pourquoi le focus est sur l’inflation. La remontée des taux directeurs vise à « asphyxier » le crédit, de façon à freiner la croissance économique et les prix. Historiquement, la FED a eu tendance à cesser de relever ses taux à partir du moment où ils étaient supérieurs au rythme des prix à la consommation. La hausse des taux directeurs de mai vient de faire passer ces taux au-dessus de l’inflation et, cette dernière devrait encore baisser. C’est pourquoi les investisseurs anticipent désormais que la FED laisse ses taux inchangés. Si tel est le cas, ce sera une bonne nouvelle pour les obligations, mais aussi pour la valorisation des actions.
Macro-économie :
- La Chine est la 2nde puissance économique au monde, avec un modèle économique centré autour de l’industrie : c’est le fournisseur du monde entier.
- Pour fabriquer ces produits voués à être consommés en interne ou bien à être exportés, la Chine est le plus gros acheteur de la plupart des matières premières dans le monde.
- Le pays produit lui-même une partie des ressources nécessaires, mais il est néanmoins un importateur net massif de la plupart d’entre elles.
Conséquences pour les portefeuilles :
Les prix des matières premières sont redevenus un sujet sensible depuis la guerre en Ukraine. L’énergie et les produits agricoles ont focalisé l’attention, mais il est désormais évident que les métaux industriels et les métaux « rares » le seront durant les prochaines années, notamment pour que la transition énergétique s’opère dans de bonnes conditions. La réouverture sanitaire de la Chine a fait craindre un possible emballement de sa consommation de matières premières et donc de leurs prix, mais ce sont surtout les services qui ont repris, ce qui est moins consommateur en ressources. Il est probable que, du fait des délocalisations industrielles en cours et de sa démographie, la Chine verra son poids dans la demande de matières premières baisser durant les prochaines années, au profit d’autres pays ou zones.