Marchés financiers :

- La capitalisation boursière est la valeur que les investisseurs accordent à un actif financier, intégrant notamment les phénomènes d’entrées et de sorties de la cote.
- L’indice MSCI All World des actions est l’indice généralement utilisé par les investisseurs pour analyser les fluctuations des actions internationales.
- La capitalisation boursière du MSCI All World est aujourd’hui de 71 580 Mds $, après avoir atteint un pic à 93 175 Mds $ en décembre 2021.
Conséquences pour les portefeuilles :
La valeur totale des actions mondiales a décroché de -21 595 Mds $ depuis la fin 2021, soit plus que le recul observé durant la crise des « subprimes » entre décembre 2007 et mars 2009 : -21 205 Mds $. Pour les épargnants investis sur les actions, l’impact patrimonial est désormais supérieur à celui observé à l’époque, ayant des effets négatifs sur la confiance et la capacité à consommer. Les entreprises sont, elles aussi, pénalisées dans la mesure où des cours de bourse élevés permettent de lever des fonds destinés par exemple à l’investissement ou au financement d’acquisitions payées en titres. Les durcissements monétaires pour lutter contre l’inflation affectent donc déjà la consommation des ménages et l’investissement des entreprises par le biais des marchés financiers.
Macro-économie :

- Le salaire réel est le salaire nominal dont on déduit l’inflation observée durant la même période.
- Aux États-Unis, en septembre, le salaire horaire moyen progresse sur un an de +5%, quand l’inflation est dans le même temps de +8,2% sur un an.
- La statistique de salaire réel souligne qu’en dépit de la forte hausse des salaires américains depuis un an, le pouvoir d’achat des ménages américains recule de -3,2% en septembre 2022 par rapport à septembre 2021.
Conséquences pour les portefeuilles :
La croissance américaine repose pour les ⅔ sur la dynamique de consommation des ménages. Le salaire réel est aujourd’hui négatif car l’inflation est exceptionnellement forte et que les salaires ne suivent pas au même rythme. On peut alors s’inquiéter de la tenue à venir de la consommation américaine et de la croissance économique du pays. Il faut toutefois relativiser cela par le fait que l’épargne des ménages a été très forte durant la COVID et que des salaires réels négatifs sont l’exception sur les dernières années. Afin de préserver leur consommation, les ménages américains sollicitent actuellement leur épargne de précaution et contractent des emprunts bancaires pour compenser ce déficit de pouvoir d’achat. Il faudra surveiller avec attention la dynamique de cet indicateur durant les prochains mois !
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