Marchés financiers :
- Les indices boursiers reflètent une variété d’expositions sectorielles due à la diversité des entreprises les composant.
- Cette diversité sectorielle entraîne une forte dispersion géographique des expositions des indices à l’échelle mondiale.
- Les indices européens illustrent ce phénomène : ils n’ont généralement qu’environ 25% d’exposition sur le marché national et 20% sur l’Europe, soit moins de la moitié de leur exposition totale sur la zone européenne.
Conséquences pour les portefeuilles :
La décomposition géographique des indices boursiers offre des informations importantes pour les investisseurs. Prenons l’exemple du CAC40 : avec seulement 15% d’exposition à l’activité française, l’impact du durcissement fiscal proposé par le gouvernement Barnier sera limité, cette seule partie étant affectée par la hausse de l’IS. De même, les plans de relance chinois ne bénéficieront pas nécessairement le plus à l’Allemagne. Contrairement aux idées reçues, l’AEX néerlandais, le FTSE 100 britannique et le CAC40 sont plus exposés à l’Asie. Enfin, l’élection américaine de novembre mérite une attention particulière quant à l’exposition nord-américaine de ces indices. Ces exemples soulignent l’importance d’une analyse approfondie de la répartition géographique des indices pour des décisions d’investissement éclairées.
Macro-économie :
- Séparer la population en quintiles (des pas de 20%) permet d’affiner les analyses sur le comportement économique des ménages.
- L’analyse des revenus des ménages américains montre que le quintile le plus élevé accapare près de la moitié (47%) des revenus totaux du pays, quand le cumul des 3 1ers quintiles n’obtient que 29%.
- Le cumul des 3 1ers quintiles représentent 38% des dépenses des ménages, soit presque autant que le quintile le plus élevé (39%).
Conséquences pour les portefeuilles :
L’analyse des dépenses et revenus des ménages américains révèle des aspects clés de l’économie nationale. Les trois quintiles inférieurs dépensent plus que leurs revenus, illustrant une culture de consommation financée par le crédit. À l’opposé, le quintile supérieur dégage une épargne significative (8% d’écart revenus-dépenses), généralement investie en bourse et immobilier, deux classes d’actifs performantes à long terme. Cette structure souligne non seulement d’importants écarts de revenus, mais aussi des disparités croissantes de patrimoine. En effet, l’allocation de l’épargne des plus aisés vers des actifs productifs accentue la divergence économique. Ainsi, les États-Unis accroissent tendanciellement les inégalités entre citoyens, creusant un fossé économique de plus en plus profond au sein de la société.