Date de publication : 2 octobre 2024

Marchés financiers

  • Les statistiques montrent que, lorsque la FED procède à une première baisse de ses taux directeurs, les marchés d’actions ont tendance à progresser durant l’année qui suit.
  • En moyenne, la progression du S&P500 a été de 13,4%, en partant de données datant de la crise de 1929 !
  • A noter toutefois que le potentiel de gain est moins fort depuis 1980 (la moyenne tombe à 7,3%) et que, durant 2 situations spécifiques, la performance a même été négative.

Conséquences pour les portefeuilles :

La Banque centrale américaine (FED) vient d’effectuer une première détente de ses taux directeurs de 0,50pb. Cette baisse de taux est probablement avant tout technique : il s’agit de ne plus être trop restrictif puisque l’inflation a très fortement reculé. Cette baisse de taux peut aussi s’expliquer par une crainte de voir l’économie américaine entrer en récession mais, si tel était le cas, la récession serait probablement de faible intensité car les marges de manœuvre de la FED sont très importantes. Dans un tel contexte, sachant que les entreprises bénéficieront d’une baisse de leurs charges financières (cf. baisse des taux), leurs bénéfices devraient continuer de progresser. La probabilité de voir, une fois encore, les actions américaines progresser un an après la première baisse de taux semble alors crédible.

Macro-économie : 

  • L’OCDE calcule une projection de ce que la charge de remboursement des intérêts de la dette publique pourrait représenter l’année suivante, en pourcentage du PIB attendu.
  • Pour 2025, la charge de la dette pourrait représenter 4,6% du PIB américain, limitant donc fortement la capacité d’intervention budgétaire de la prochaine Administration américaine.
  • La France voit ce ratio s’établir à 1,7%, à comparer avec celui de l’Allemagne qui serait de seulement 0,6%.

Conséquences pour les portefeuilles :

La crise de la COVID, puis la guerre en Ukraine, ont fait s’envoler les dépenses des États, sans disposer des recettes fiscales correspondantes, d’où l’envol de la dette publique. La charge de la dette des États devient une préoccupation croissante pour les investisseurs : le risque de défaut de paiement augmente, puisque la capacité des États à contrer un éventuel tassement économique diminue. La conséquence est que les créanciers exigent des rendements plus élevés puisque la sécurité de leurs capitaux se dégrade. Voilà pourquoi il est essentiel que les Banques centrales diminuent à nouveau significativement leurs taux directeurs, afin d’alléger la charge de la dette des États. Pour les États, l’idéal serait même que les Banques centrales tolèrent plus d’inflation, de façon à diminuer le taux d’intérêt RÉEL à payer.

Points macro et marchés – l’Éclaireur octobre 2024

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

Category: ÉclaireurÉclaireur Octobre 2024Points macro marchés