Marchés financiers :
- La dette totale de l’Etat français s’élève à 3 056 Mds €, soit un ratio de dette/PIB de 109.7%.
- Dans 5 ans il faudra rembourser ou parvenir à reconduire 51.7% (1 581 Mds €) de cette dette, et dans 10 ans ce pourcentage sera de 75.9% (2 320 Mds €).
- A titre de comparaison, le budget de l’Education nationale est de 64 Mds € en 2024, pendant que le service de la dette devrait être de 70 Mds € : ce dernier est devenu le 1er poste de dépenses de l’Etat !
Conséquences pour les portefeuilles :
La dette française est un enjeu crucial pour les investisseurs. Tout d’abord, la question de la solvabilité du pays inquiète : notre notation a été dégradée cette année, et l’Union européenne a lancé une procédure de déficit public excessif à notre encontre. Par ailleurs, l’absence de majorité politique à l’Assemblée nationale dégrade la visibilité qu’ont les investisseurs quant à nos déficits budgétaires à venir. Dès lors, les investisseurs exigent de la France un taux d’intérêt plus élevé qu’auparavant pour lui accorder des capitaux. Pour rappel, autour de 53% de la dette française est détenue par des non-résidents. En cas de crise économique, la marge de manœuvre budgétaire de la France serait réduite. Il est probable que le comportement boursier des OAT françaises soit désormais plus volatile qu’auparavant.
Macro-économie :
- Les réserves de devises détenues par les Banques centrales jouent un rôle crucial dans la stabilité économique et financière mondiale.
- Le Dollar américain est la devise de réserve dominante, représentant environ 61.4% des résrves mondiales.
- L’euro est la 2nde monnaie de réserve, soit environ 20.3% des devises détenues par les Banques centrales, devant le Yen japonais (5.8%), la Livre Sterling britannique (4,2%), le solde de 8.3% étant réparti entre les autres devises.e
Conséquences pour les portefeuilles :
La prédominance du Dollar au sein des réserves de devises est due à la stabilité et à la liquidité du marché obligataire américain, mais aussi parce que c’est la principale devise employée pour les échanges commerciaux et les transactions financières, et enfin car les investisseurs ont confiance dans l’économie américaine et dans la stabilité de ses institutions. Un éventuel retour de D.Trump à la Maison Blanche pourrait détériorer l’attrait pour le Dollar sur chacun de ces points : les déficits budgétaires et la dette du pays risqueraient de se dégrader, et les divers conflits commerciaux, sanctions économiques, et incertitudes politiques domestiques ou internationales s’intensifieraient … encourageant certaines Banques centrales à éventuellement diversifier plus fortement leurs réserves de devises aux dépens du Dollar.