En décembre, la réunion de la FED a déstabilisé les marchés financiers. La FED a en effet décidé d’intégrer par anticipation certains impacts inflationnistes de la politique à venir de D.Trump : la probabilité de voir les taux directeurs baisser en 2025 a ainsi fortement diminué. Les marchés obligataires en ont été les premières victimes, mais cela a aussi provoqué une brutale appréciation du Dollar face aux autres devises. Le coût de l’emprunt pour les entreprises américaines étant désormais plus élevé, et leur compétitivité s’étant dégradée via la devise, cela ne pouvait que pénaliser la valorisation des actions du pays. En dépit des incertitudes liées au retour de D.Trump à la Maison Blanche, notre conviction demeure qu’un cycle de long terme d’investissement par les États et par les entreprises est engagé, justifiant notre surpondération persistante sur les actions.
En dépit des baisses de taux effectuées par les Banques centrales, 2024 aura été une année décevante pour les porteurs d’obligations souveraines. Les investisseurs sont en effet inquiets de l’ampleur des levées de capitaux que les États vont devoir effectuer pour financer leurs investissements majeurs : transition énergétique, défense, santé, numérique, etc… Mais à ce défi structurel s’ajoute une crainte conjoncturelle : D.Trump sera de retour à la Maison Blanche, d’où l’agitation observée sur les marchés en décembre. La FED a en effet commencé à intégrer plus de risques d’inflation à venir, réduisant d’autant les chances de baisser ses taux directeurs en 2025. Un atterrissage économique en douceur restant notre scénario privilégié, c’est pourquoi les obligations d’entreprises nous semblent toujours devoir être privilégiées par rapport aux obligations des États.
La réélection de D.Trump a commencé à affecter la performance des marchés financiers en décembre. La FED, bien qu’ayant baissé ses taux directeurs de 0.25% comme attendu par le consensus, a en revanche surpris les investisseurs en intégrant par avance une partie du risque inflationniste de la politique économique de D.Trump : la probabilité de voir les taux baisser en 2025 a significativement reculé. L’ensemble des actifs obligataires a dès lors été pénalisé par cette perspective, mais le rendement plus élevé des obligations d’entreprises par rapport à celui des États a un peu protégé en relatif ce segment des obligations. Un atterrissage économique en douceur restant notre scénario privilégié, cela nous semble justifier une surpondération persistante des obligations d’entreprises, préférant néanmoins en priorité les entreprises les plus solvables.
En décembre, les devises ont été très affectées par la dernière réunion de l’année de la FED. Cette dernière a en effet décidé de prendre en compte le risque inflationniste de la politique économique à venir de D.Trump, d’où moins de probabilité de baisses de taux en 2025. En conséquence, les rendements obligataires américains se sont tendus, et cela a renforcé mécaniquement le billet vert face aux devises étrangères. L’Euro a plus particulièrement souffert de cette situation puisqu’il a reculé face à la plupart des grandes devises mondiales. La seule exception notable a été le Yen japonais, la Banque du Japon tergiversant encore pour relever ses taux directeurs. En 2025, les politiques monétaires des Banques centrales seront probablement moins convergentes, ce qui pourrait induire plus de volatilité sur les devises, facteur à ne pas négliger pour les allocations d’actifs.
L’année 2024 a été favorable aux matières puisque leur indice composite, le CRB, a progressé autant que la grande majorité des indices d’actions. Les denrées agricoles ont été les gagnantes de l’année, les aléas climatiques en soutenant les cours par impulsions récurrentes. Les métaux précieux ont, eux aussi, réalisé une très bonne performance annuelle, mais avec une volatilité très modérée, l’or étant notamment porté par les achats structurels par plusieurs Banques centrales. Les métaux industriels ont plus modestement progressé, les quelques impulsions durant l’année s’expliquant par les espoirs de relance économique en Chine. Les matières premières énergétiques, et notamment le pétrole, ont en fin de compte stagné durant l’année. Un cycle de long terme favorable aux matières premières nous paraît être engagé : nous maintenons notre surpondération sur cet actif.
En 2024, les actifs financiers des pays émergents ont sous-performé ceux des zones développées. La première caractéristique a été le fort recul des devises émergentes face au Dollar : il fallait généralement éviter de s’exposer aux devises locales. Dans la mesure où les Banques centrales des pays développés baissaient leurs taux directeurs, les investisseurs internationaux sont souvent restés positionnés sur ces zones pour l’exposition aux obligations, le surcroît de rendement des obligations émergentes étant jugé insuffisant. Pour ce qui est des actions émergentes, les forts reculs de pays majeurs tels que le Brésil, le Mexique ou encore la Corée du Sud n’ont pu être compensés par les autres composants de l’indice : la sélectivité était essentielle sur les actions. Nous continuons de privilégier une exposition plutôt indirecte aux émergents via leurs principaux partenaires occidentaux.