Le mois de septembre a été caractérisé par une nouvelle hausse significative des actions internationales. La baisse des taux de 50pb par la FED a tout d’abord logiquement profité aux actions, le scénario d’atterrissage en douceur se renforçant d’autant, et parce que le coût de la dette pour tous les agents économiques va diminuer progressivement, allégeant par exemple la charge de la dette des petites et moyennes entreprises américaines ou bien celle de l’État. Les décisions de la Chine de procéder à divers soutiens budgétaires et monétaires à son économie ont aussi renforcé la probabilité de résilience de l’économie : les secteurs “cycliques” ont retrouvé ainsi de l’intérêt aux yeux des investisseurs. Notre conviction demeure qu’un cycle de long terme d’investissement par les États et par les entreprises est engagé, justifiant notre surpondération persistante sur les actions.
Les obligations souveraines ont de nouveau progressé en septembre. Conformément à ce que la FED avait laissé entendre fin août, lors de la réunion des grands banquiers centraux de Jackson Hole, elle a procédé à une baisse de 50pb de ses taux directeurs. Les grandes Banques centrales du monde entier disposent ainsi désormais d’une plus grande marge de manœuvre pour baisser éventuellement à leur tour leurs taux directeurs, sans craindre des effets inflationnistes via les distorsions de parités entre devises. La Banque du Japon a, pour sa part, suspendu ses hausses de taux, ce qui a soulagé les investisseurs et contribué à apaiser la volatilité sur cette classe d’actifs. Un atterrissage économique en douceur restant notre scénario privilégié, c’est pourquoi les obligations d’entreprises nous semblent toujours devoir être privilégiées par rapport aux obligations des États.
La décision de la FED d’entamer un cycle de baisse de ses taux directeurs par 50pb a logiquement profité aux obligations d’entreprises : la FED accroît ainsi la probabilité que l’atterrissage de l’économie américaine se fasse en douceur. La conséquence est que le risque de défauts de paiements par les entreprises diminue : il est logique que les investisseurs restent alors investis sur des obligations versant des coupons plus importants que ceux des États. Par ailleurs, la Chine ayant pris des dispositions budgétaires et monétaires pour soutenir sa croissance, cela renforce là encore l’hypothèse d’une croissance résiliente en 2025. En dépit des incertitudes associées à l’élection présidentielle américaine, le contexte général nous semble justifier une surpondération des obligations d’entreprises, préférant néanmoins en priorité les entreprises les plus solvables.
La décision de la Banque centrale américaine de baisser finalement ses taux directeurs de 50pb en septembre a eu des impacts conséquents sur les devises, à commencer par le Dollar. En effet, cette décision réduit le rendement que les investisseurs internationaux peuvent attendre d’un placement sur des obligations américaines, c’est pourquoi il peut être judicieux d’évaluer les opportunités d’investissements sur des obligations d’autres pays. Par ailleurs, l’approche de l’élection présidentielle américaine peut encourager certains investisseurs à prendre des bénéfices sur des actifs américains qui se sont très bien comportés, en attendant d’avoir une meilleure visibilité quant à la politique économique à venir. L’amplitude et le rythme respectif des baisses de taux à venir par les Banques centrales devrait influencer les parités entre devises durant les prochains mois.
En septembre, les matières premières ont progressé, à l’exception de l’énergie. L’Arabie Saoudite a en effet décidé de défendre désormais ses parts de marchés, autrement dit l’OPEP restreindra désormais moins sa production pétrolière, pesant sur les prix. Les métaux industriels ont pour leur part bénéficié d’un regain d’intérêt des investisseurs, la Chine ayant décidé de soutenir sa croissance, notamment son secteur de l’immobilier, gourmand en métaux industriels. Les métaux précieux ont continué d’être recherchés, notamment l’or, les Banques centrales en achetant encore très systématiquement cette année. Les aléas climatiques tirent quant à eux les prix des denrées agricoles. Un cycle de long terme favorable aux matières premières nous paraît être engagé : nous maintenons notre surpondération sur cet actif.
La décision de la FED de baisser ses taux directeurs de 50pb a profité aux actifs émergents, notamment parce qu’atténuant la charge financière de nombreux pays ou entreprises ayant emprunté en Dollar. Par ailleurs, les soutiens budgétaires et monétaires chinois destinés à consolider l’économie nationale ont profité aux actifs financiers chinois, et ces derniers sont encore une pondération indicielle importante dans les actifs émergents. Plus généralement, les baisses de taux d’intérêts dans le monde renforcent la probabilité de résilience du cycle économique international et confortent le potentiel d’activité pour l’industrie de ces pays. A ce stade, nous continuons de privilégier dans nos allocations une exposition plutôt indirecte aux pays émergents, via leurs principaux partenaires occidentaux.