D’abord, des inconvénients :
La compétitivité des entreprises françaises se trouverait fortement dégradée du fait de l’inévitable et violent repli de la Livre Sterling. Par ailleurs la contraction du PIB britannique et la faiblesse de leur devise réduirait le pouvoir d’achat des anglais sur notre territoire. Alors que la France a aujourd’hui un excédent commercial avec le Royaume-Uni, un déficit commercial devrait alors s’imposer.
Le violent repli de la livre Sterling entraînerait une baisse de la compétitivité des entreprises françaises.
Les secteurs de la chimie, de l’agro-alimentaire et plusieurs activités industrielles devraient en être les premiers affectés. En revanche, le point fort de la France, le tourisme pourrait à lui seul y perdre de 500M€ à 1Mds€ par an. Par ailleurs, du strict point de vue budgétaire, les Etats membres de l’union européenne devraient se substituer au Royaume-Uni, la contribution de la France serait alors rehaussée de 1.9Mds€.
Les premiers secteurs Français touchés seraient ceux de la Chimie et de l’agro-alimentaire.
Mais aussi quelques opportunités:
Mais un «Brexit» pourrait aussi offrir d’importantes opportunités à la France. La relocalisation totale ou partielle en France d’activités de services ou de sièges sociaux de multinationales actuellement implantés outre-Manche devrait offrir quelques compensations à la France. Ainsi, plusieurs établissements financiers (HSBC,…) ont par exemple indiqué vouloir migrer certaines activités en France en cas de «Brexit», ce qui devrait stimuler l’immobilier de la capitale.
Les banques de la city imagineraient déjà se délocaliser à Paris et Frankfort. Les sociétés de conseils juridiques seraient bien entendu les grandes gagnantes d’un «Brexit», et cela durant de nombreuses années.
On rappellera que bien qu’étant un interlocuteur majeur, le Royaume-Uni n’est toutefois que le 7ème partenaire économique de la France. Dans l’hypothèse d’un «Brexit», la déstabilisation financière devrait être ainsi de courte durée car les Banques centrales ne manqueront pas d’intervenir afin d’apaiser la volatilité des devises et, plus généralement celle des marchés.
En fin de compte, le «Brexit» devrait couter -0.5% de PIB à la France étalés sur les 2 à 3 années suivantes, mais cette charge sera très inégalement répartie.