Date de publication : 6 mars 2018

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Macro-économie

  • Le Trésor américain va devoir gérer un calendrier très chargé de dettes de l’État arrivant à maturité, ce qui implique d’émettre beaucoup de nouvelles obligations afin de rééchelonner ces dettes.
  • En décembre 2017, le Congrès américain ayant validé un vaste plan de baisse de la fiscalité aux États-Unis de 1500 Mds $ sur 10 ans, ce sont autant de levées de capitaux supplémentaires qu’il faudra également mettre en œuvre.
Conséquence pour les portefeuilles
La banque centrale américaine (FED) ayant entamé un processus de réduction de son Bilan, elle réduira de 300 Mds $ ses achats d’obligations américaines en 2018 et de 600 Mds $ les années suivantes. Le Trésor américain va donc être contraint d’émettre plus d’obligations alors même qu’un acheteur majeur d’obligations se retire graduellement. Afin de parvenir à lever les capitaux désirés en attirant les investisseurs internationaux, il faudra probablement offrir des rendements plus élevés. La charge des intérêts de la dette risque donc d’être bien plus élevée qu’aujourd’hui.

Répartition de la dette fédérale américaine selon son échéancier (Mds $)


Marchés financiers

  • Le VIX est un indicateur de volatilité implicite du marché des actions américaines, calculé quotidiennement à partir des cotations sur les marchés d’options de l’indice S&P500.
  • Cet indicateur est surnommé “l’indice de la peur” car il mesure implicitement le degré d’incertitude contre lequel les investisseurs veulent se protéger via les options.
  • Début février, le VIX a connu un pic en séance à 50 contre une cotation moyenne de 20 depuis le début de la crise des subprimes en 2008.
Conséquence pour les portefeuilles
De nombreuses institutions financières ont bâti depuis plusieurs années des stratégies de vente de l’indice VIX. Cette stratégie d’arbitrage, vouée à délivrer un rendement régulier, s’appuyait notamment sur l’hypothèse d’une “protection” quasi systématique par les banques centrales dès lors qu’un risque significatif apparaissait. Mais la croissance mondiale est désormais plus équilibrée et mieux synchronisée. Les banques centrales n’ayant plus autant de raison d’intervenir, les investisseurs ont voulu sortir ces stratégies de leurs portefeuilles. Toutefois, une insuffisante liquidité a engendré des pertes importantes et contraint à des liquidations forcées de positions. Ces arbitrages, strictement financiers, expliquent en grande partie l’ampleur de la baisse des actions début février.

Volatilité des actions américaines : l’indice VIX

Macro-économie et Marchés financiers – Février 2018

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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