Date de publication : 1 février 2017

Macroéconomie

  • Le « Purchasing Managers Index » est un indicateur composite de l’activité manufacturière prenant en compte les prises de commandes, la production, l’emploi, les livraisons et les stocks du secteur manufacturier. C’est un indicateur reflétant la confiance des directeurs d’achat qui, s’il est supérieur à 50% signale une anticipation d’expansion économique.
  • Depuis l’été 2016, donc bien avant l’élection de D.Trump, cet indicateur accélère fortement, signalant un optimisme croissant des industriels américains dans leurs perspectives d’activité, temporairement l’immobilier et ses secteurs connexes, ce qui est positif pour la croissance américaine début 2017 mais pourrait être négatif pour la fin d’année.
  • Il est intéressant de noter que cet optimisme s’intensifie alors même que le contexte de taux d’intérêts qui remontent ou de renforcement du Dollar qui pénalise la compétitivité auraient pu affecter leur confiance.
Conséquence pour les portefeuilles
D.Trump a fait de l’activité manufacturière une priorité lors de la campagne présidentielle, c’est pourquoi il est probable que de nombreuses annonces favorables surviennent : fiscalité, allègements administratifs, moindres contraintes environnementales, … Ces soutiens à l’industrie nationale devraient plus particulièrement bénéficier aux petites et moyennes entreprises américaines plutôt qu’aux grandes multinationales puisque le « patriotisme économique » doit prévaloir.

Indice PMI Manufacturier USA
Sources : Bloomberg, WeSave


Marchés financiers

  • Depuis la fin d’année 2016, le différentiel entre les rendements des obligations françaises et allemandes s’écarte progressivement.
  • La plus forte inflation anticipée en Allemagne qu’en France en 2017 (respectivement 1.7% et 1.2%) justifierait en théorie d’appliquer des taux d’intérêts plus élevés en Allemagne, mais le fait d’avoir une banque centrale identique (i.e. la BCE) fausse ce phénomène.
  • Bien que la France et l’Allemagne soient toutes deux en année électorale en 2017, la proximité de l’élection française justifie probablement en partie ce mouvement.
  • Si l’Allemagne bénéficie structurellement de taux d’intérêts plus faibles que la France, c’est que le pays dégage des excédents commerciaux et budgétaires qui en font une signature particulièrement recherchée par les investisseurs.
Conséquence pour les portefeuilles
Les fondamentaux économiques de l’Allemagne justifient la prime qualitative que lui accordent les investisseurs par rapport à la France. Toutefois, la faiblesse des rendements obligataires de ces deux pays ne couvre pas l’érosion provoquée par l’inflation. C’est pourquoi il est préférable de chercher des investissements obligataires alternatifs, comme par exemple ceux sur les entreprises à haut rendement.

Différence Taux 10 ans France – Taux 10 ans Allemagne
Sources : Bloomberg, WeSave

Macro-économie et Marchés financiers, janvier 2017

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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