Macroéconomie
- En dépit d’une politique monétaire très accommodante de la Banque du Japon, le Yen s’est apprécié de +15% face au Dollar depuis le début d’année.
- Bien que le Yen fort dégrade la compétitivité relative des entreprises japonaises, la balance commerciale du pays s’améliore.
- Ce paradoxe s’explique en partie par le fait que le Japon importe des matières premières et des biens semi-finis avec un Yen désormais fort, les entreprises japonaises voient donc leurs coûts de fabrication baisser d’autant.
- Mais en réalité, du fait du caractère hautement technologique de nombreux produits japonais et donc moins substituable, les exportations du pays se dégradent à un rythme moins rapide que les importations du pays, d’où une amélioration de la balance commerciale malgré la force du Yen.
- Les comptes courants du Japon sont largement excédentaires ce qui indique que les entreprises japonaises sont modérément sensibles aux variations de taux de change. Les investisseurs étrangers se concentrent donc sur la qualité des entreprises plutôt que sur la santé de l’économie nippone.
Conséquence pour les portefeuilles
Tant que le Yen restera fort, les actions japonaises seront pénalisées en relatif par leur moindre compétitivité et devront consolider comptablement des actifs logés à l’étranger perdant de la valeur du fait de l’effet des parités de changes. De plus, la dynamique nationale reste pénalisée par une démographie structurellement défavorable. Tout retournement du Yen justifierait en revanche de s’exposer aux actions japonaises, mais en couvrant alors cette allocation du risque de repli du Yen. La part des actions japonaises dans les portefeuilles devrait augmenter aux dépens de la part des marchés européens.
Tant que le Yen restera fort, les actions japonaises seront pénalisées en relatif par leur moindre compétitivité et devront consolider comptablement des actifs logés à l’étranger perdant de la valeur du fait de l’effet des parités de changes. De plus, la dynamique nationale reste pénalisée par une démographie structurellement défavorable. Tout retournement du Yen justifierait en revanche de s’exposer aux actions japonaises, mais en couvrant alors cette allocation du risque de repli du Yen. La part des actions japonaises dans les portefeuilles devrait augmenter aux dépens de la part des marchés européens.
Balance commerciale, au Japon et parité de changes Yen/Dollar
Sources : Bloomberg, WeSave
Marchés financiers
- Depuis 10 ans, la performance des actions américaines de croissance (« growth ») l’emporte très nettement sur les actions décotées (« value ») : +40% pour les sociétés décotées contre un doublement pour les valeurs de croissance.
- Le secteur des valeurs de croissance américain concentre notamment des sociétés technologiques ayant démontré que leur modèle économique est viable, et permettant de générer d’importants bénéfices nets et une forte trésorerie nette.
- Les actions décotées voient le secteur bancaire et les sociétés cycliques surreprésentés. L’actuel faible cycle économique mondial et les nombreux handicaps des bancaires (contraintes réglementaires, rentabilité affectée par les taux d’intérêts bas,…) pénalise en relatif ce segment de la cote.
- Toutefois, en dépit de leurs handicaps récurrents, les actions «value» surperforment les «growth» de 2-3% en 2016 aux Etats-Unis.
- La croissance économique ne donnant pas de signe d’accélération significatif, c’est plutôt un léger essoufflement boursier des sociétés «growth» auquel on assiste cette année.
Conséquence pour les portefeuilles
La lutte des États contre l’optimisation fiscale pratiquée par certaines sociétés technologiques, mais aussi la «maturité» et donc la moindre réactivité de certaines sociétés de «croissance» incitent à une vigilance plus forte quant à leurs valorisations et à aux éventuels écarts aux croissances attendues. Si les sociétés «décotées» peuvent séduire les épargnants par leurs faibles valorisations relatives, le cycle économique reste défavorable … ces entreprises demeurent plutôt des opportunités tactiques que stratégiques.
La lutte des États contre l’optimisation fiscale pratiquée par certaines sociétés technologiques, mais aussi la «maturité» et donc la moindre réactivité de certaines sociétés de «croissance» incitent à une vigilance plus forte quant à leurs valorisations et à aux éventuels écarts aux croissances attendues. Si les sociétés «décotées» peuvent séduire les épargnants par leurs faibles valorisations relatives, le cycle économique reste défavorable … ces entreprises demeurent plutôt des opportunités tactiques que stratégiques.
Actions «Growth» et «Value» au sein du S&P500
Sources : Bloomberg, WeSave