Date de publication : 1 octobre 2017

Macro-économie

  • La crise américaine des « subprimes » a été causée par une distribution anarchique de prêts immobiliers, notamment à des particuliers dont la solvabilité financière était précaire.
  • Dans l’incapacité de rembourser leurs crédits immobiliers, les maisons furent saisies par les banques qui, en cherchant à vite s’en débarrasser, firent s’effondrer les prix de l’immobilier.
  • La banque centrale américaine (FED) a mis en oeuvre une stratégie de soutiens monétaires exceptionnels (i.e. le « quantitative easing ») afin de baisser drastiquement les taux d’intérêts, facilitant ainsi notamment la reprise de l’immobilier.
  • Un peu plus de 10 ans après cette crise immobilière, les prix de l’immobilier aux particuliers ont finalement pratiquement comblé leur chute.
Conséquence pour les portefeuilles
Le rebond des prix de l’immobilier a principalement bénéficié à une minorité d’Américains très fortunés, creusant encore plus les écarts de patrimoine au sein de la population. La stabilisation, puis le rebond des prix de l’immobilier correspondent aux phases de mise en œuvre des stratégies de « quantitative easing » par la banque centrale américaine. Parce que la FED a décidé de réduire désormais la taille de son Bilan et que les primo-accédants sont souvent contraints par des crédits étudiants importants, le marché de l’immobilier américain pourrait voir ses prix s’essouffler.

 Indice composite des prix de l’immobilier US (S&P/Case-Shiller)
Sources : Bloomberg, WeSave


Marchés financiers

  • Au-delà des mouvements de prix en bourse, une part importante de la performance des actions provient des dividendes que les sociétés versent à leurs actionnaires.
  • Le rendement des dividendes étant le rapport entre les dividendes versés et le cours de bourse… Plus le cours de bourse de l’action est élevé, plus cela pèse sur le rendement du dividende.
  • Verser un dividende est un signal de confiance dans l’avenir que l’entreprise cherche à transmettre aux investisseurs internationaux afin de les inciter à acheter l’action.
  • Les rendements des obligations étant très faibles du fait de politiques monétaires extrêmement accommodantes des banques centrales, les investisseurs cherchent de ce fait des investissements alternatifs aux obligations.
Conséquence pour les portefeuilles
Après avoir été temporairement inférieur au rendement des actions, le rendement des obligations souveraines américaines est à nouveau supérieur, les actions perdent donc un peu de leur attrait relatif. Une décision d’investissement sur les actions américaines doit désormais plus reposer sur les perspectives de croissance des chiffres d’affaires et résultats que sur des motifs de valorisation ou de rendement.

Rendements comparés des actions et des obligations américaines (en %)
Sources : Bloomberg, WeSave

Macro-économie et Marchés financiers, septembre 2017

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

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