Macroéconomie
- Afin de faciliter l’accès au crédit par les agents économiques, la BCE a proposé aux banques des prêts à taux préférentiels : les TLTRO (Targeted Longer-Term Refinancing Operations).
- Ce dispositif, qui avait démarré en septembre 2014, vient de prendre fin le 23 mars 2017 et, pour cette ultime occasion, les établissements bancaires ont emprunté 233.5Mds € avec un taux d’intérêt de -0.4%, soit un montant deux fois supérieur à ce qui était anticipé.
- Le fait que la BCE mette fin à ce procédé est le signe qu’elle ne craint désormais plus un scénario de déflation pour la zone Euro.
- Par ailleurs, l’ampleur des capitaux levés par les banques indique qu’elles anticipent désormais le retrait progressif de l’ensemble des mesures exceptionnelles d’après crise.
Conséquence pour les portefeuilles
L’extinction du dispositif de TLTRO est un signal avancé comme quoi la BCE souhaite normaliser prochainement sa politique monétaire. A partir d’avril 2017, la BCE va diminuer ses achats mensuels d’obligations (60Mds € au lieu de 80Mds €), et il lui faudra déterminer bientôt les modalités d’arrêt complet de ces achats. Les obligations souveraines européennes vont donc perdre un acheteur majeur, ce qui soutenait jusqu’à présent les cours de cette classe d’actifs.
L’extinction du dispositif de TLTRO est un signal avancé comme quoi la BCE souhaite normaliser prochainement sa politique monétaire. A partir d’avril 2017, la BCE va diminuer ses achats mensuels d’obligations (60Mds € au lieu de 80Mds €), et il lui faudra déterminer bientôt les modalités d’arrêt complet de ces achats. Les obligations souveraines européennes vont donc perdre un acheteur majeur, ce qui soutenait jusqu’à présent les cours de cette classe d’actifs.
TLTRO : Targeted Longer-Term Refinancing Operations (en Mds €)
Sources : Bloomberg, WeSave
Marchés financiers
- La volatilité des actions est un indicateur souvent pertinent afin de mesurer le degré de stress perçu par les investisseurs quant au contexte politique, économique, financier (cf. la section «pour aller plus loin» de ce numéro).
- Analyser l’écart entre la volatilité des actions de la zone Euro (V2X) et celle des actions américaines (VIX) permet d’identifier des situations d’inquiétudes spécifiques qui peuvent parfois affecter l’un ou l’autre des deux côtés de l’atlantique.
- La volatilité des actions américaines est presque toujours plus faible que celle des actions de la zone Euro, d’où le fait que cette différence soit positive sur le graphe ci-joint.
- L’actuelle convergence entre le V2X et le VIX démontre qu’en dépit du Brexit, de la proximité de l’élection française et des incertitudes que cela peut engendrer,… l’appétit des investisseurs pour les actions européennes reste très fort.
Conséquence pour les portefeuilles
Les aléas politiques transatlantiques semblent avoir actuellement peu d’impacts sur la confiance des investisseurs à l’égard des marchés d’actions. Le faible écart entre le V2X et le VIX est le signe que la « décote » qui s’appliquait aux actions européennes vis-à-vis de leurs homologues américaines s’estompe actuellement, ce qui se confirme au travers de performances similaires depuis le début d’année. L’hypothèse d’une reprise économique plus soutenue et d’un surcroit d’inflation dans les pays développés militent pour une exposition structurellement forte sur les marchés d’actions.
Les aléas politiques transatlantiques semblent avoir actuellement peu d’impacts sur la confiance des investisseurs à l’égard des marchés d’actions. Le faible écart entre le V2X et le VIX est le signe que la « décote » qui s’appliquait aux actions européennes vis-à-vis de leurs homologues américaines s’estompe actuellement, ce qui se confirme au travers de performances similaires depuis le début d’année. L’hypothèse d’une reprise économique plus soutenue et d’un surcroit d’inflation dans les pays développés militent pour une exposition structurellement forte sur les marchés d’actions.
Différence entre la volatilité des actions de la zone Euro (V2X) et américaines (VIX)
Sources : Bloomberg, WeSave