Date de publication : 8 janvier 2018

calculator-calculation-insurance-finance-53621

Macro-économie

  • L’indicateur des surprises économiques ne donne aucune précision quant au niveau en absolu des statistiques macroéconomiques d’un pays.
  • Cet indicateur reflète seulement l’excès d’optimisme (indicateur alors en baisse) ou de pessimisme (indicateur en hausse) des économistes par rapport aux données macroéconomiques réellement constatées.
Conséquence pour les portefeuilles
Les indices de surprises économiques permettent d’affiner voire de contredire, via l’analyse comportementale, les raisonnements fondamentaux ou de valorisations pouvant être traditionnellement appliqués aux marchés financiers. Redoutant l’impuissance de l’Administration Trump, les économistes ont sous-estimé le potentiel de résilience de l’économie américaine, ce que démontre l’indicateur. Cette erreur de jugement explique probablement en partie la très bonne tenue des indices d’actions américains fin 2017. En effet, les investisseurs s’étaient sous-pondérés sur cette zone et ils ont été contraints de s’y investir en urgence.

Évolution en 2017 des surprises économiques aux États-Unis 


Marchés financiers

  • Les dirigeants d’entreprises, plutôt que de réaliser des investissements longs à mettre en œuvre et avec des risques d’exécution importants, peuvent préférer racheter un concurrent.
  • Ceci permet d’acquérir des technologies, de réaliser des économies d’échelles, d’adresser de nouveaux marchés, mais aussi de gagner en pouvoir de négociation vis-à-vis des clients et des fournisseurs.
  • Comme on peut le constater, que ce soit en nombre d’opérations ou bien en capitaux engagés, les fusions et acquisitions sont actuellement sur des niveaux records depuis 2007, année précédant la crise des « subprimes ».
Conséquence pour les portefeuilles
L’ampleur des fusions et acquisitions est généralement un bon reflet de la confiance qu’ont les chefs d’entreprises dans les perspectives à venir. La tentation de mener ces opérations est d’autant plus importante que les conditions financières sont confortables : trésorerie de l’entreprise, niveau des taux d’intérêts, valorisation boursière de sa propre société en cas d’offre publique d’échange… Aujourd’hui, ces diverses conditions sont encore réunies, laissant présager de prédations additionnelles en 2018, ce qui soutient généralement les cours de bourse du fait des « primes d’acquisitions » à accorder et parce qu’une acquisition en entraîne souvent d’autres par les concurrents.

Évolution des fusions et acquisitions dans le monde depuis 10 ans

Macro-économie et marchés financiers, décembre 2017

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

Category: ÉclaireurÉclaireur Janvier 2018Économie et marchés