Actions
Volatilité anticipée des actions européennes (V2X)
Sources : Bloomberg, WeSave
Les indicateurs macro-économiques internationaux restent très bien orientés, bien que désormais légèrement en retrait par rapport aux attentes exagérément optimistes du consensus. Les premières publications de résultats trimestriels des entreprises demeurent solides, tant pour les chiffres d’affaires que pour les résultats. La forte probabilité désormais d’une élection d’E.Macron en France a rassuré les investisseurs quant au risque de remise en cause de la zone Euro. Aux Etats-Unis, les programmes d’allègements de la fiscalité et de soutien aux infrastructures sont toujours attendus avec impatience pour conforter les perspectives de croissance économique américaine. Nous maintenons notre surpondération sur les actions.
Obligations souveraines
Rendement des taux souverains à 10 ans en %
Sources : Bloomberg, WeSave
Les Les dernières statistiques d’inflation étant moins vigoureuses qu’en début d’année (cf. effet de base des prix des matières premières), les investisseurs ont repris quelques positions acheteuses sur les obligations d’Etat début avril. Cette stratégie se justifiait aussi par l’inquiétude quant aux candidats qui se qualifieraient au second tour de l’élection présidentielle en France. C’est pourquoi le Bund allemand, qui servait temporairement d’actif refuge, a été délesté en fin de mois au profit des autres dettes souveraines européennes. La FED envisageant désormais de réduire graduellement son Bilan alors même que le Trésor américain devrait simultanément émettre plus de dettes, nous persistons dans notre sous-pondération tactique sur les obligations d’Etat.
Obligations d’entreprises
Différence de rendement entre les obligations d’entreprises US high Yield et Investment GradeSources : Bloomberg, WeSave
Le cycle économique mondial étant mieux synchronisé qu’en 2016, l’investissement sur les obligations d’entreprises offre l’avantage de bénéficier d’une bonne visibilité quant aux dynamiques des entreprises. Par ailleurs, parce que de nombreux pays envisagent d’abaisser la fiscalité sur les entreprises, leur solvabilité s’en trouverait confortée. Enfin, ces obligations offrent un rendement généralement plus attrayant que les obligations souveraines. Ces fondamentaux nous font persister dans notre surpondération sur les obligations d’entreprises les mieux notées (« Investment Grade »). En revanche, les obligations d’entreprises à haut rendement (« High Yield ») ne nous semblent plus offrir de rendement satisfaisant au regard de leur risque bilanciel.
Devises
Performance annuelle de l’Euro face aux principales devises (en %)
Sources : Bloomberg, WeSave
En avril, les grandes devises ont été plus versatiles qu’à l’accoutumée. En début de mois le Dollar s’est apprécié, la FED ayant indiqué vouloir réduire bientôt son Bilan, mais aussi du fait de la prudence des investisseurs à l’égard de l’Euro avant le premier tour de la présidentielle française. La Livre Sterling s’est pour sa part renforcée du fait de la décision surprise de T.May de convoquer des élections législatives anticipées le 8 juin. Tout comme le Dollar, le Yen et le Franc suisse ont servi provisoirement de devises refuge. L’Euro s’est finalement redressé en fin de mois, les investisseurs étant plus rassurés quant à l’éventuelle élection d’E.Macron. Les politiques monétaires respectives des différentes zones nous incitent à rester confiants dans l’appréciation persistante du Dollar.
Matières premières
Répartition des forages pétroliers dans le monde (en % du cumul) et Cumul des forages
Sources : Bloomberg, WeSave
Du fait de l’effet domino des prix pétroliers sur les coûts des autres matières premières et, en fin de compte, sur une partie de l’inflation mondiale, le pétrole continue de capter l’attention des investisseurs internationaux. En avril, les efforts coordonnés entre l’OPEP et quelques grands pays hors OPEP afin de limiter leur production ont été une nouvelle fois contrecarrés par l’accélération de l’exploitation des schistes américains : les prix pétroliers ont de ce fait reflué sous les 50$. Pour leur part, les métaux industriels et les denrées agricoles ont eux aussi fait l’objet de prises de bénéfices en avril. L’or a en revanche été recherché puisqu’un plus haut annuel à 1290$ a été atteint durant le mois. Nous persistons dans notre sous-pondération tactique sur les matières premières.
Émergents
Dette totale chinoise en % du PIB
Sources : Bloomberg, WeSave
La croissance économique mondiale étant mieux synchronisée, les investisseurs se sont portés sur les actifs des pays émergents. Mais le redémarrage de ces pays repose significativement sur la tenue des prix des matières premières (cf. Russie, Brésil,…), dynamique qui s’essouffle actuellement (cf. pétrole). Par ailleurs, la croissance économique chinoise semble de plus en plus tributaire de l’endettement national, c’est pourquoi tout tassement de la dynamique du pays aurait de très fortes répercussions sur ses principaux partenaires économiques. Enfin, l’incertitude persiste quant aux relations que les Etats-Unis entretiendront avec le reste du monde. Dès lors, nous préférons privilégier dans nos allocations les zones développées plutôt que les pays émergents.