Date de publication : 7 juillet 2017

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Comparaison de performances entre petites et grandes capitalisations US en % (Base 100 = 02/01/2008 au 30/06/17)

Sources : Bloomberg, WeSave

Durant le mois de juin, les marchés d’actions ont légèrement corrigé. Ceci peut s’expliquer par des performances déjà significatives depuis le début d’année ou encore par le souci de certains investisseurs à prendre quelques bénéfices avant les publications trimestrielles. Par ailleurs, une plus forte volatilité sur les autres classes d’actifs (pétrole, obligations souveraines, Dollar) incitait à réexaminer certaines allocations géographiques, sectorielles, tailles de capitalisations boursières,… Pour autant, le contexte économique reste favorable et les perspectives bénéficiaires des entreprises à l’horizon d’un an restent bien orientées. Nous maintenons notre surpondération sur les actions.


Obligations souveraines

Rendement du taux souverain à 10 ans Allemagne (en %) au 30/06/17

Sources : Bloomberg, WeSave

Après un début de mois favorable, les marchés obligataires se sont brutalement tendus suite à une inflexion inattendue du discours de M. Draghi quant aux perspectives d’inflation en zone Euro. Alors même que la BCE venait de réviser en baisse ses perspectives d’inflation pour 2017 et 2018, M.Draghi a en effet réaffirmé sa confiance dans une remontée d’inflation future. Ceci a pris à revers les investisseurs, provoquant une brutale correction des marchés obligataires. A l’approche de l’élection allemande (fin septembre), la BCE devrait graduellement durcir son discours de politique monétaire. Nous persistons dans notre sous-pondération sur les obligations d’Etat.


Obligations d’entreprises

Différence entre le rendement des obligations à haut rendement US et le 10 ans souverain US (en points de base) au 30/06/17

Sources : Bloomberg, WeSave

Les entreprises bénéficient d’un contexte économique et financier favorable. La croissance mondiale continue de se raffermir, d’où des chiffres d’affaires bien orientés. Par ailleurs, les politiques monétaires des banques centrales ont fortement abaissé le coût de l’emprunt, permettant de substantielles économies de frais financiers. C’est pourquoi le surcroit de rendement offert par les obligations d’entreprises par rapport aux obligations souveraines nous semble justifier encore une surpondération, d’autant que les trésoreries des sociétés sont souvent solides. Les obligations d’entreprises à haut rendement (« High Yield ») nous paraissent en revanche ne plus offrir de rendement satisfaisant au regard de leur risque bilanciel.


Devises

Performance de l’Euro face aux principales devises en % (Base 100 = 29/12/2016 au 30/06/17)

Sources : Bloomberg, WeSave

En juin, l’Euro a poursuivi son appréciation face à la plupart des grandes devises, et notamment contre Dollar. Ce mouvement sur la devise européenne repose principalement sur les ajustements d’attentes des investisseurs sur la politique monétaire de la BCE. Les investisseurs ont en effet été surpris par un discours confiant de M.Draghi quant à l’inflation à venir en zone Euro, laissant augurer d’une politique monétaire moins accommodante qu’attendu jusqu’alors. Par ailleurs, les statistiques économiques de la zone continuent de surprendre favorablement, amenant les grandes institutions de prévisions (FMI, OCDE,…) à revoir en hausse leurs perspectives de croissance attendue.


Matières premières

Performance du pétrole et de l’indice composite des matières premières en % (Base 100 = 02/01/2008 au 30/06/17)

Sources : Bloomberg, WeSave

Le mois de juin a été principalement marqué par le vif recul des prix pétroliers. En dépit des efforts d’autolimitation de l’OPEP, la production mondiale reste très excédentaire, notamment du fait de l’exploitation des schistes aux EtatsUnis. Le pétrole étant un coût important pour l’exploitation et la transformation des autres matières premières, les investisseurs s’attendent à ce que ces derniers soient contraints de rétrocéder à leurs clients ces économies, et donc que les prix des matières premières baissent en cascade. L’exploitation des schistes aux Etats-Unis risque toutefois d’atteindre bientôt une limite de rentabilité, c’est pourquoi le pétrole pourrait désormais progresser à nouveau. Nous revenons à une position neutre sur les matières premières.


Émergents

Ratio entre le Nasdaq100 et le MSCI émergents au 30/06/17

Sources : Bloomberg, WeSave

En juin, les investisseurs ont pris quelques bénéfices sur la thématique des marchés émergents, tant sur les placements en actions que sur les actifs obligataires. Le fort recul des prix pétroliers et, par extension, celui des matières premières, jette en effet un doute quant aux équilibres budgétaires de certains pays producteurs. Parce que les pays émergents ont souvent des économies trop peu diversifiées, le principe de précaution a alors été appliqué, d’autant que les bonnes performances annuelles et la proximité de l’été incitent à ce type de décision. Parce que la volatilité s’accroit à nouveau sur de nombreux actifs (pétrole, obligations souveraines, Dollar), nous préférons privilégier dans nos allocations les zones développées.

Vues des actifs, juin 2017

Vincent Lequertier
Vincent Lequertier

Vincent Lequertier a 25 ans d’expérience en gestion d’actifs. Après une carrière à la banque d’Orsay, il est successivement directeur adjoint actions puis directeur actions. Spécialiste de la gestion allocataire, il devient en Août 2015, le responsable de la gestion allocataire chez WeSave.fr.

Category: ÉclaireurÉclaireur Juillet 2017Économie et marchés