Actions
Performance (dividendes inclus) des secteurs européens depuis l’élection de D.Trump
Sources : Bloomberg, WeSave
La reprise économique mondiale reste favorablement orientée et bien synchronisée, mais la dynamique de surprises favorables s’essouffle néanmoins. Les secteurs cycliques continuent de profiter le plus de la hausse actuelle des marchés d’actions. L’échec rencontré par l’Administration Trump pour faire ratifier la réforme du système de santé par les parlementaires américains fait craindre une réforme de la fiscalité et une relance des infrastructures de moindre amplitude qu’espéré jusque-là par les investisseurs, ceci par manque d’économies budgétaires préalables. Bien que les incertitudes politiques restent nombreuses (cf. élections françaises), les fondamentaux militent plutôt pour le maintien d’une surpondération aux actions.
Obligations souveraines
Evolution de la courbe des taux de la France
Sources : Bloomberg, WeSave
Les indicateurs économiques internationaux confirment actuellement une remontée d’inflation, mais la contribution de l’énergie reste très forte, ce qui fait douter certains investisseurs quant à la pérennité de cette tendance. La FED a remonté pour la troisième fois ses taux directeurs en mars mais a laissé entendre que deux hausses supplémentaires pourraient intervenir en 2017, au lieu des trois précédemment envisagées, d’où quelques achats d’obligations par les investisseurs. Par ailleurs, l’élection française devrait avoir une influence importante sur le comportement des taux souverains durant les prochains mois. Nous persistons dans notre sous-pondération tactique sur les obligations d’Etat.
Obligations d’entreprises
Rendement (en %) des obligation d’entreprises à haut rendement (High Yield) Monde
Sources : Bloomberg, WeSave
Parce qu’elles offrent un rendement supérieur aux obligations souveraines et que les dynamiques de croissance économique et de constitution de trésorerie restent favorables, les obligations d’entreprises devraient rester recherchées par les investisseurs. De plus, toute baisse de la fiscalité sur les sociétés ne ferait que renforcer leur solvabilité future. En revanche, ainsi que nous l’avions anticipé et contrairement aux obligations les mieux notées, les obligations d’entreprises à haut rendement (« High Yield ») n’offrent plus de rendement satisfaisant au regard du risque pris du fait des faiblesses bilancielles de ce type de société. Nous persistons dans notre surpondération tactique sur les obligations d’entreprises, tout comme dans notre prudence à l’égard du « High Yield ».
Devises
Volatilité à 3 mois de la parité €-$
Sources : Bloomberg, WeSave
La FED ayant laissé entendre qu’elle pourrait se contenter de trois hausses de taux en 2017 au lieu de quatre envisagées, le Dollar a provisoirement reflué par rapport aux principales devises. Par ailleurs, l’échec de la réforme de l’Obamacare a jeté un doute quant à la capacité de l’Administration Trump à mener à bien ses ambitions économiques. Toutefois, les statistiques économiques confirment la très bonne tenue de l’économie américaine et la montée en puissance de pressions inflationnistes, d’où le rebond du Dollar après chaque faiblesse temporaire. Du fait de l’activation du Brexit, la Livre Sterling sera étroitement surveillée par les investisseurs. Pour sa part, l’Euro pourrait être volatil à l’approche de l’élection présidentielle française.
Matières premières
Indice composite des matières premières (CRB)
Sources : Bloomberg, WeSave
L’accord trouvé fin 2016 entre les pays de l’OPEP et les pays non-OPEP afin de restreindre l’offre de pétrole semble en bonne partie contrecarré par le surcroit de production issu des schistes aux Etats-Unis, d’où l’essoufflement du Brent autour de 52$. Les prix pétroliers restent sous la surveillance étroite des investisseurs car ils pourraient contribuer significativement à conforter ou bien au contraire à infirmer les hypothèses d’inflation mondiale, paramètre majeur pour les allocations d’actifs actuellement. L’accalmie des prix pétroliers a incité les investisseurs à prendre plus généralement des bénéfices sur certains métaux industriels. En revanche, l’or a bénéficié du reflux du Dollar pour retrouver ses plus hauts annuel autour de 1250$ l’once.
Émergents
Différence de rendement entre obligations souveraines émergentes et américaines (en $)
Sources : Bloomberg, WeSave
En dépit d’éventuelles mesures protectionnistes par les Etats-Unis, notamment à l’encontre de certains pays en développement, l’optimisme des investisseurs quant à la croissance économique mondiale soutient la valorisation des actions des pays émergents. Si les dettes des pays émergents attirent les capitaux internationaux, l’écart de rendement avec le souverain américain s’est fortement contracté, et laisse donc moins de place à une appréciation additionnelle. Nous persistons dans notre sous-pondération sur les marchés émergents car l’inévitable tassement de la croissance chinoise (cf. surendettement national) aura des effets négatifs sur ses partenaires, notamment pour les pays producteurs de matières premières.