Le point sur la fiscalité de l’assurance-vie en 2018 :
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Cas 1 (retrait avant 4 ans) :
Jacques détient un contrat d’assurance-vie multisupports sur lequel il a versé 145 000 euros le 3 janvier 2018, soit après le 27 septembre 2017. Le 3 janvier 2022, ce contrat est valorisé à 193 000 euros. Jacques décide de racheter 30 000 euros. Il choisit le prélèvement forfaitaire.
Jacques sera imposé à hauteur de 30 % sur ses plus-values, soit 24,87 % de 30 000 euros : 0,3 x 0,2487 x 30 000 = 2 238,3.
Jacques payera 2 238,3 euros d’impôts.
Dans l’ancien système, Jacques aurait été imposé à hauteur de 50,5 % (35 + 15,5). Il aurait donc payé 0,505 x 0,2487 x 30 000 = 3 767,8 euros.
Avec la loi de finances 2018, Jacques payera 1 529,5 euros de moins.
Cas 2 (retrait avant 8 ans) :
Jacques détient un contrat d’assurance-vie multisupports sur lequel il a versé 145 000 euros le 3 janvier 2018, soit après le 27 septembre 2017. Le 3 janvier 2024, ce contrat est valorisé à 233 000 euros. Jacques décide de racheter 30 000 euros. Il choisit le prélèvement forfaitaire.
Jacques sera imposé à hauteur de 30 % sur ses plus-values, soit 37,77 % de 30 000 euros : 0,3 x 0,3777 x 30 000 = 3 399,3.
Jacques payera 3 399,3 euros d’impôts.
Dans l’ancien système, Jacques aurait été imposé à hauteur de 30,5 % (15 + 15,5). Il aurait donc payé 0,305 x 0,3777 x 30 000 = 3 456 euros.
Avec la loi de finances 2018, Jacques payera 56,7 euros de moins.
Cas 3 (retrait après 8 ans)
Jacques détient un contrat d’assurance-vie multisupports sur lequel il a versé 145 000 euros le 3 janvier 2018, soit après le 27 septembre 2017. Le 3 janvier 2028, ce contrat est valorisé à 250 000 euros. Jacques décide de racheter 30 000 euros. Il choisit le prélèvement forfaitaire.
Jacques sera imposé sur la part de ses plus-values (42 %) dans les 30 000 : 12 600 euros moins l’abattement de 4 600 euros, 8 000 euros, à hauteur de 24,7 % (7,5+17,2) = 1 976, auxquels il faut rajouter les prélèvements sociaux sur l’abattement (4 600 x 0,172 = 791,2).
Jacques payera 2 767,2 euros d’impôts.
Dans l’ancien système, Jacques aurait été imposé à hauteur de 23 % (7,5 + 15,5). Il aurait donc payé (0,23 x 8 000) + 0,155 x 4600 = 2 553 euros.
Avec la loi de finances 2018, Jacques payera 214,2 euros de plus.
Cas 3 bis (retrait après 8 ans, versements supérieurs à 150 000 euros)
Jacques détient un contrat d’assurance-vie multisupports sur lequel il a versé 145 000 euros le 3 janvier 2018, soit après le 27 septembre 2017. En 2023, Jacques verse 10 000 euros de plus.
Le 3 janvier 2028, ce contrat est valorisé à 290 000 euros. Jacques décide de racheter 30 000 euros. Il choisit le prélèvement forfaitaire.
Jacques sera imposé sur la part de ses plus-values (46,55 %) dans les 30 000 : 13 965. Nous appliquons l’abattement de 4 600 euros sur la part taxable à 7,5 %. La fiscalité de cette part est donc de 670,95. La part restante sera fiscalisée à hauteur 12,8 %, ce qui donne 53,63. Il faut ensuite rajouter les prélèvements sociaux 13 965 x 17,2% = 2402,01. L’impôt de Jacques sera donc ici de 3 126,6 euros.
Dans l’ancien système, Jacques aurait été imposé à hauteur de 23 % (7,5 + 15,5). Il aurait donc payé (0,23 x 9 365) + 0,155 x 4600 = 2 867 euros.
Avec la loi de finances 2018, Jacques payera 259,6 euros de plus.
Pour en savoir plus : Le point sur la fiscalité de l’assurance-vie en 2018
Notes :
- Jacques est célibataire
- Tous les chiffres utilisés dans les calculs ont été arrondis au centième près. Les résultats sont arrondis au dixième près.
- Les performances du contrat sont purement hypothétiques et annoncées à titre d’exemple uniquement.
- Étude de cas réalisée selon la législation en vigueur au 1er janvier 2018.