Profil défensif et remontée de taux, que faire ?
Depuis le début de l’automne les taux d’intérêt des obligations souveraines ou d’entreprises ne cessent d’augmenter. La conséquence pour les personnes qui ne souhaitent pas prendre de risque et qui sont donc largement exposées à des obligations est une performance négative.
Better watch out. (Mieux vaut être prudent)
Etant donné leur niveau extrêmement faible, les taux d’intérêt ne peuvent, à moyen terme, que remonter. Il convient donc pour les personnes investies dans des profils défensifs de bien réfléchir à leur allocation ou de changer de profil de risque pour diminuer la part d’obligations dans leur portefeuille. Ici même, nous vous expliquions le mois dernier la solution que nous allions mettre en place pour protéger vos portefeuilles.
Deux portefeuilles avec deux structures différentes peuvent exposer l’investisseur au même niveau de risque.
Better not cry. (Mieux vaut ne pas pleurer)
La solution que nous avons mise en place repose sur deux piliers : le niveau de risque et la rentabilité. La première étape consiste à réduire le poids des obligations et la duration du portefeuille. En réalisant cette opération, le niveau de risque (la volatilité) du portefeuille diminue drastiquement. Cette baisse de la volatilité du portefeuille laisse donc de la marge pour introduire une plus grande place à des actifs plus risqués sans modifier le risque total que l’investisseur veut prendre pour réaliser son projet financier.
Comme le montre le premier graphique, deux portefeuilles avec deux structures différentes peuvent exposer l’investisseur au même niveau de risque. Dans notre exemple, nous comparons le niveau de risque sur 1 an glissant de deux portefeuilles. Le premier portefeuille est composé de 6,5% d’actions et de 42% d’obligations avec une duration moyenne élevée. Le deuxième portefeuille est composé de 13% d’actions et de 30% d’obligations. Malgré ces différences, ces deux portefeuilles ont les mêmes niveaux de risque.
Volatilité
Better not pout, I’m telling you why: (Mieux vaut ne pas faire la moue, je vais te dire pourquoi)
En baissant la duration des obligations et en baissant la part de la poche obligation, le rendement du portefeuille ne vas pas baisser. En effet, en augmentant la part des actions, le portefeuille va profiter de la performance des actions pendant les phases de remontées de taux.
Nous avons étudié le comportement de ces deux portefeuilles sur toutes les phases de remontée de taux significatives depuis 2005. A titre d’exemple, le graphique numéro 2, montre le comportement des deux portefeuilles sur une période qui correspond à une remontée des taux long français de 59 points de base entre le 31 aout 2016 et le 25 novembre 2016. Le résultat est généralisable à d’autres périodes : lorsque les taux augmentent le portefeuille qui a le plus d’actions délivre une meilleure performance pour un même niveau de risque. A l’inverse, lorsque les taux diminuent le portefeuille qui est composé de plus d’obligations est meilleur que celui qui a plus d’actions (grâce à une plus grande duration).
Ecart de performance entre deux portefeuilles plus ou moins exposés aux actions et aux obligations
Santa Claus is coming to town! (Le Père Noël arrive en ville!)
Dans cet univers de remontée de taux d’intérêt, voir l’éclairage du gérant, nous pensons que l’allocation que nous avons mise en place devrait protéger les profils défensifs tout en leur permettant de réaliser leurs projets financiers … ou d’acheter leurs cadeaux de Noël !