Date de publication : 7 mars 2023

En matière de placements, votre conseiller vous parle souvent de la volatilité. De quoi s’agit-il ? Que savoir avant toute décision d’investissement ?

Le terme « volatilité » peut signifier deux choses différentes en finance et il convient de bien comprendre cette différence pour ne pas se tromper dans l’interprétation. La première définition est la volatilité dite « historique », exprimée en pourcentage et annualisée, elle est calculée à partir d’un historique de rendements (même si la méthode peut être améliorée par des choix statistiques) et reflète donc le niveau de volatilité/stress passé. C’est la méthode le plus souvent utilisée pour présenter à un investisseur le niveau de risque de ses investissements.

La seconde approche est la volatilité dite « implicite », exprimée en points, elle représente le niveau de volatilité qui est attendu sur les marchés dans un certain nombre de mois. C’est donc alors une approche prospective. La volatilité implicite tient son nom de la méthode utilisée pour la calculer.

En effet, elle ne s’appuie pas sur des rendements historiques mais sur la valeur d’un paramètre, utilisé pour calculer le prix des options (instruments financiers permettant d’avoir le droit d’acheter/vendre un titre à une date donnée et à un prix donné). Le VIX (marché américain, le S&P500) ou le VSTOXX (marché européen l’EuroStoxx50) sont les indices de volatilité implicite les plus connus, permettant d’avoir une estimation du niveau de volatilité anticipée par les marchés financiers dans 3 mois.

Quel lien avec les rendements de mon contrat ?

Il y a ce que l’on nomme une corrélation négative forte entre la volatilité implicite et les marchés d’actions. Sur les marchés d’actions, lorsque la volatilité des marchés augmente, le prix des actions diminue – et vice versa. 

Le jour de la rédaction de cet article, la volatilité implicite est à 18,69. Voici quelques repères pour analyser la situation :

Moyenne du VIX depuis 1 an : 25.64
Moyenne du VIX depuis sa création : 18.49
Point le plus haut depuis sa création : 80.86 (le 20 novembre 2008)
Point le plus bas depuis sa création : 9.31 (le 22 décembre 1993)

On peut donc conclure sans trop d’hésitation que nous observons un niveau de stress sur les marchés d’actions américaines très faible (18% de perte depuis le début d’année pour le VIX), ce qui se traduit par une hausse des actions américains de 6% pour le SP500 et de plus de 12% depuis le début de l’année pour le Nasdaq.

Une mesure de risque facilement quantifiable par le SRI.

Les actions fluctuent plus ou moins selon les incertitudes des investisseurs sur l’avenir de la société cotée.

Les placements collectifs (fonds et Sicav), plus ou moins investis en actions, fluctuent également. Mais ils sont généralement moins risqués que les actions car un portefeuille diversifié sur plusieurs titres fluctue moins que chacun de ces titres. Leur volatilité, mesurée par la variation moyenne de sa valeur sur les 5 dernières années, est évaluée généralement pour les fonds et Sicav sur une échelle, appelée « échelle de rendement et de risque », allant de 1 à 7.

Les fonds notés 7, généralement des fonds d’actions, sont les plus volatils ; cela signifie que leurs variations de prix, à la hausse ou à la baisse, peuvent être fortes et entamer le capital investi à tout moment.

Enfin et pour faire un rapprochement avec vos cours de mathématiques, le concept de la volatilité est à approcher de la notion d’écart type. 

Ainsi après avoir récupéré l’historique des variations d’un actif, le calcul de l’écart type peut se décomposer en plusieurs étapes :

  • On calcule la moyenne des variations de cet actif sur la durée totale de l’historique,
  • Puis, pour chaque période, on détermine la différence entre le cours de clôture et cette moyenne que l’on met au carré,
  • On somme tous ces résultats que l’on divise par le nombre de périodes,
  • Et enfin on calcule la racine carrée de la valeur obtenue à l’étape précédente.

A ce concept de volatilité, il faudra aussi tenir compte du concept de Max Drawdown qui est facilement appréhendable par un investisseur privé.

Le Max drawdown, ou « perte successive maximale » mesure quant à lui la plus forte baisse dans la valeur d’un portefeuille. Sur une période donnée, il correspond à la perte maximale historique supportée par un investisseur qui aurait acheté au plus haut et revendu au plus bas. Il permet donc de voir facilement l’ampleur de la baisse qu’un portefeuille peut subir sur une période donnée.

 Maintenant que nous avons expliqué les fondamentaux (et que cet article vous rappelle désormais les cours de M. Martin, votre ancien professeur), nous vous proposons de comparer nos profils les plus dynamiques au MSCI World, indice qui nous est régulièrement opposé.

Par ce biais, vous pouvez donc voir que comparer un indice 100% actions tel que le MSCI world et un portefeuille 80% ETFs actions et 20% ETFs diversifiés (Obligations, matières premières…) revient à comparer choux et carottes. 

Chez WeSave, nous utilisons ces notions de volatilités pour piloter au mieux, dans la durée, le risque de vos contrats en fonction de votre profil de risque

Bien appréhender la notion de volatilité

Paul Dubourguais
Paul Dubourguais

Paul Dubourguais est responsable du pôle patrimonial chez WeSave. Après ses études en Ingénierie Patrimoniale au sein de l'IUP de Caen, il effectue son début de carrière dans différentes structures de gestion privée. Ayant pour souhait que l'investissement haut de gamme soit accessible pour tous et en toute simplicité il rejoint WeSave afin de contribuer à la distribution de ces solutions digitales.

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