Date de publication : 2 février 2023

Lorsque l’on nous parle de préparation à la retraite, le premier produit d’épargne auquel nous pensons naturellement est le PER (Plan Epargne Retraite). 

Le PER existe depuis le 1er octobre 2019 et a vocation à remplacer les autres plans épargne retraite, notamment le PERP (Plan Epargne Retraite Populaire). 

Sur un PERP, les capitaux sont versés au bénéficiaire obligatoirement sous forme de rente (sauf si l’encours de celui-ci est faible). Sur un PER, le bénéficiaire (ou l’héritier) du contrat pourra en revanche choisir de recevoir ces capitaux soit en rente soit en capital, ce qui lui offre plus de souplesse. Le PER possède des avantages indéniables, mais ne correspond toutefois pas à toutes les situations. Nous allons voir ensemble quels sont les avantages et limites du PER mais aussi quelles autres solutions d’épargne peuvent être envisagées afin de préparer au mieux la retraite.

Le PER: Quels avantages ? Quels inconvénients ?

Un PER Assurance peut être composé, d’une part, de fonds euro (capital garanti) et d’autre part d’unités de compte. Il offre la possibilité de venir sécuriser progressivement son capital retraite à l’approche du départ en retraite. A l’intérieur de la même enveloppe, il est possible de réduire progressivement la part d’unités de compte au profit du fonds euro. Ceci permettant de réduire la volatilité du capital à l’approche de la retraite.

Outre l’aspect de sécurisation progressive des fonds, l’autre avantage du PER est la déduction des sommes versées des revenus imposables. Ces sommes ne seront donc pas imposées aujourd’hui mais à leur sortie à la retraite. Le gain fiscal est alors la différence entre le taux marginal d’imposition actuel et celui à la retraite. Un contribuable qui déduit des revenus imposés à 30% pour les ressortir à 11% à la retraite aura alors un gain fiscal de 19% sur les sommes versées sur le PER.

La part correspondant aux intérêts générés sera, quant à elle, soumise au PFU (prélèvement forfaitaire unique) de 30 % (12,8% d’impôts et 17,2% de prélèvements sociaux), à moins que l’épargnant n’opte pour une imposition au barème de l’impôt sur le revenu auxquels s’ajouteront les prélèvements sociaux de 17,2%.

La déduction des sommes du revenu global peut se faire dans certaines limites. En effet, le montant qui peut être versé sur un PER est encadré et est déterminé au regard de l’avis d’imposition. Pour les retardataires, il est même possible d’utiliser les droits à verser non utilisés lors des trois dernières années.

L’imposition en France fonctionne avec un taux marginal. Seuls les euros dépassant un des seuils fixés sont imposés au taux marginal suivant. Dans certains cas, déduire au-delà d’un certain montant est inutile car cela induirait de déduire des revenus à une tranche plus faible et à les ressortir au même taux à la retraite. Le gain fiscal est donc nul.

Dans d’autres cas, la déduction n’a aucun intérêt car le contribuable sera dans la même tranche marginale d’imposition pendant son activité qu’à la retraite. Cela peut être le cas pour des contribuables en haut de la tranche à 30%, il est fort probable que leur TMI soit de 30% à la retraite car l’amplitude de la tranche à 30% est importante. L’intérêt du recours au PER serait alors nul, voire négatif car les sommes ne sont pas déblocables avant la retraite sauf dans certains cas.

L’un de ces motifs de sortie anticipée les plus souvent énoncés est l’achat de la résidence principale. Toutefois, verser sur un PER des fonds dont on pourrait avoir besoin pour acheter sa résidence principale n’est pas vraiment une bonne idée. Les sommes sorties du PER au moment de l’achat immobilier sont considérées comme des revenus supplémentaires qui sont imposables comme les revenus du travail. Ils viendront donc s’ajouter aux revenus perçus lors de l’année considérée. On pourrait donc, sur le capital sorti, potentiellement être imposé à une tranche supérieure à la tranche à laquelle nous avions déduit les revenus (si les revenus ont augmenté entre les phases de versement et le moment où l’on achète le bien immobilier) ! 

Il est donc préférable de verser sur le PER uniquement des sommes dont on ne pense pas avoir besoin avant la retraite.

A la retraite, en cas d’option pour la sortie en capital, si celui-ci est important, le revenu imposable sera lui aussi important et par conséquent les revenus peuvent donc se trouver imposés à un taux marginal plus élevé. L’intérêt du recours au PER peut dans ce cas être plus limité car il est probable qu’une partie des revenus soit imposée au même TMI que s’il avait été imposé pendant une période d’activité professionnelle.

Le PER est souvent comparé à un tunnel. En effet, les sommes versées ne peuvent être “ressorties” qu’à la retraite, sauf dans certains cas déterminés (surendettement, décès du conjoint…).

Nous avons vu que le PER est un outil patrimonial possédant de nombreux avantages. Toutefois, il doit être utilisé intelligemment et son utilisation doit résulter d’une étude précise de sa situation personnelle afin d’avoir un réel intérêt fiscal. 

Comment placer des fonds pour préparer sa retraite tout en se laissant la possibilité de les retirer en cas de besoin?

Dans certains cas, nous pourrions avoir besoin des fonds pour des projets à plus court terme, le PER n’est donc pas adapté. De même, il arrive que nous ayons le même TMI en activité qu’à la retraite. Quelles sont les alternatives au PER ? 

Plusieurs solutions s’offrent à nous:

  • Le PEA: Plan Epargne Action pour faire fructifier son épargne tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse (exonération au titre de l’impôt sur le revenu après la cinquième année). Il est composé d’actions d’entreprises françaises ou ayant leur siège dans l’Union Européenne ainsi qu’en Norvège, Islande et Liectenstein. Toutefois, certains ETF internationaux sont éligibles, permettant de diversifier géographiquement ses investissements tout en bénéficiant de cette fiscalité avantageuse. Cependant, l’un des inconvénients est qu’il ne peut pas comporter de fonds euros. Le PEA comporte toutefois une poche de liquidités mais celle-ci n’est pas rémunérée. La sécurisation à l’approche de la retraite est donc moins aisée.
  • Le Compte titre: permettant d’investir dans une plus grande diversité d’actifs financiers. Toutefois, cette enveloppe ne possède pas d’avantage fiscal particulier (imposition à la flat tax 30% ou sur option au TMI auxquels s’ajoutent les prélèvements sociaux à 17,2%).
  • L’assurance Vie: Elle possède de nombreuses similitudes avec le PER, bien que la déduction des versements du revenu global ne soit pas possible. En effet, elle peut, elle aussi, se composer de fonds euros et d’unités de compte et permet d’aller chercher de la rentabilité sur le long terme sur les marchés financiers tout en offrant la possibilité de venir sécuriser les capitaux à l’approche de la retraite. Nous allons voir les différents avantages à recourir à une assurance vie dans le paragraphe suivant.

Pourquoi recourir à une assurance vie WeSave en complément ou à la place d’un PER ?

Le capital versé sur une assurance vie est disponible à tout moment. L’assurance vie n’est donc pas un “tunnel” comme le PER. Nous ne sommes pas obligés d’attendre la retraite pour disposer des fonds. Le délai moyen pour un rachat est de 10 jours. Cette solution permet de vous créer un capital dédié à un projet précis, la retraite par exemple, tout en vous offrant de la flexibilité avec une réelle disponibilité des fonds, pour acheter votre résidence principale par exemple.

Par ailleurs, le recours à une assurance vie vous permet de bénéficier d’avantages successoraux en cas de décès. En effet, les sommes versées sur une assurance vie n’entrent pas dans l’actif successoral. Le PER bénéficie de la même fiscalité avantageuse mais seulement pour les sommes versées avant les 70 ans du souscripteur. En effet, après les 70 ans du souscripteur, les sommes versées sur le PER entrent dans l’actif successoral.  

Cependant, si cet avantage existe, il n’en reste pas moins que les sommes versées sur une assurance vie sont tout même imposables ! La fiscalité de la transmission du capital se fait alors en fonction de l’âge auquel le souscripteur a effectué les versements.

Les sommes versées sur une assurance vie avant les 70 ans du souscripteur sont imposables. Chaque bénéficiaire profite toutefois d’un abattement de 152 500 euros sur le capital reçu. Au-delà de ce montant, le taux de taxation est à 20% jusqu’à 700 000 euros; puis 31,25% au-delà.

De plus, durant la vie du bénéficiaire, la fiscalité de l’assurance vie est très souvent plus avantageuse que l’imposition au barème et aux prélèvements sociaux. En effet, elle ne nous oblige pas à une imposition au barème, que le rachat soit effectué avant ou après la retraite. 

  • avant la 8ème année du contrat: imposition au PFU (30%, 12,8% IR, 17,2%PS), l’option pour le barème est possible
  • après la 8ème année: imposition à l’IR à 7,5% pour les plus values inférieures à 150 000 euros (300 000 pour un couple), 12,8% au-delà et aux PS à 17,2 %, l’option pour le barème est possible

Enfin, l’un des avantages est que, comme pour un PER, l’assurance vie permet de bénéficier de l’effet capitalisation sur le long terme vous permettant de faire nettement fructifier votre capital. Cet effet capitalisation est d’autant plus important que le niveau de frais est bas. 

Chez WeSave, vous bénéficiez d’un niveau de frais parmi les plus bas du marché tout en bénéficiant du service d’une équipe d’experts pour gérer votre contrat. De plus, aucun droit d’entrée ou de sortie ne sont dûs chez WeSave.

Sur le long terme, cette différence de frais peut avoir un impact énorme sur le montant de votre contrat.

Prenons l’exemple de deux contrats ayant une rentabilité brute identique, de 6%. Le niveau moyen de frais sur un contrat multisupport, un PER ou une assurance vie ouverts dans une banque, est de 3%, la rentabilité nette, dans notre exemple serait donc de 3%. Le taux maximum de frais que vous pouvez payer chez WeSave est de 1,5% soit une rentabilité nette de 4,5%. 

Quel est l’impact de cette différence de frais sur le long terme ?

Cette différence de frais a un impact colossal sur la valeur de votre investissement sur le long terme, d’autant plus que nous n’avons pas pris en compte les frais d’entrée et de sortie qui peuvent être présents chez nos concurrents. Pour un investissement de 30 ans avec un versement initial de 5000 euros et des versements mensuels de 200€, la différence est de 40 260 euros.

L’assurance vie possède de nombreux avantages et s’inscrit donc pleinement comme un outil de préparation à la retraite efficace. Le faible niveau de frais proposé par WeSave permet sur le long terme de bénéficier au maximum de l’effet capitalisation tout en laissant un maximum de libertés pendant la phase de constitution de l’épargne. 

L’Assurance Vie comme outil de préparation à la retraite

Romain Cibois
Romain Cibois

Romain CIBOIS est Conseiller en Gestion de Patrimoine chez WeSave. Après des études en Ingénierie Patrimoniale au sein de l’IAE de Nantes puis de l’IUP Caen, il rejoint l’équipe de conseillers Wesave. Persuadé que les solutions digitales alliées à une expertise de qualité sont le futur de gestion de patrimoine. Son objectif est de mettre à profit ses compétences techniques et humaines dans le but de démocratiser la gestion de patrimoine et la rendre accessible au plus grand nombre.

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