Vous confiez votre épargne à WeSave ou à tout autre établissement. Comment juger de la pertinence de ce choix au vu de la versatilité des marchés financiers ? Dans un contexte politique et économique trouble, quelles convictions peut-on avoir, et quelles allocations financières pourraient alors convenir ?
Hier
En 2018, les performances de TOUTES les classes d’actifs ont été négatives. Pour les gérants se voyant confier des capitaux, l’exercice consistait donc, hélas, à chercher à “limiter la casse” ! En effet, même les actifs réputés être “protecteurs”, tels les obligations souveraines ou bien l’or, ont fait perdre de l’argent à leurs détenteurs durant l’année. Difficile d’éviter les écueils, tant ils furent nombreux : le Brexit, les tensions commerciales internationales, le conflit entre Bruxelles et l’Italie quant aux dettes et dérives budgétaires du pays, la fermeture des administrations américaines (“shutdown”), l’envol puis l’effondrement des prix pétroliers, la hausse continue du Dollar,… Le plus déstabilisant étant que, malgré cette accumulation d’obstacles, les données macro-économiques et les bénéfices réalisés par les entreprises furent de bonne facture, rendant d’autant plus difficile l’anticipation des politiques monétaires et budgétaires à venir ! Dans un tel contexte, comment porter alors un jugement sur la qualité du travail de son gérant d’actifs ?
La performance et la volatilité
En première approche, la performance est LE critère que chacun va bien entendu vouloir observer. Mais, prise isolément, la performance ne peut pas rendre compte de la bonne ou de la mauvaise gestion des capitaux par le gérant. Ce qui importe, c’est de savoir quelle amplitude de risque a été appliquée pour constituer cette performance : la volatilité donne une mesure de ce risque pris. Pour effectuer une comparaison “juste” entre les gérants, il convient donc d’observer leurs performances respectives en fonction du niveau de volatilité.
Afin d’harmoniser les comparaisons, nous avons retenu au sein de la base de données de Morningstar les plus importants fonds cotés en Euros, commercialisés en France, réinvestissant les dividendes ou coupons perçus, et ayant au moins trois années d’existence au sein des catégories “Cautious Allocation”, “Moderate Allocation”, “Flexible Allocation” et “Agressive Allocation”. Les frais de gestion appliqués par chaque établissement affectent bien entendu les performances ainsi calculées, mais les frais de mandat ne sont en revanche pas comptabilisés ici, car n’ayant rien à voir avec la gestion à proprement parler. Au travers de cette étude que nous vous proposons, sont ainsi représentés plus de la moitié du total des encours cumulés des gestions “traditionnelles”.
À niveau de risque (i.e. volatilité) identique, l’extrême dispersion des performances saute aux yeux, ce qui démontre la difficulté rencontrée par les gérants à interpréter cet environnement trouble et à s’y adapter.
Privilégier la gestion “active” ou la gestion “passive” ?
Le second constat que l’on peut faire à partir de ce document est que WeSave est systématiquement extrêmement bien positionné pour chacun de ses dix mandats.
Le débat est ouvert depuis de nombreuses années : est-il préférable de confier son épargne à des gérants “actifs”, sélectionnant après une étude pointilleuse les actions, les obligations,… à intégrer en portefeuille, ou bien faut-il plutôt répliquer au plus près la performance de certains indices boursiers, ainsi que le font les gestions “passives”. L’un des arguments avancés par les tenants de la gestion “active” est que, lorsque les classes d’actifs sont mal orientées en bourse, ils ont la possibilité de ne pas investir l’intégralité des capitaux qui leur sont confiés, le matelas de cash ainsi mis en réserve permettant d’amortir la chute des marchés et de pouvoir saisir des opportunités une fois la baisse achevée.
L’année 2018 démontre que la gestion “passive” de WeSave peut faire mieux que la gestion “active”, même lorsque les actifs financiers sont tous mal orientés. En réalité, les gestions “actives” et “passives” sont sur un pied d’égalité lorsqu’il s’agit d’allouer les capitaux entre les diverses classes d’actifs ou zones géographiques: ces choix sont les reflets de leurs convictions ou de leurs modèles d’évaluation des rendements-risques potentiels. Choisir la bonne combinaison d’actifs financiers reste LE moteur principal de la performance d’une allocation diversifiée, sélectionner LE bon titre en bourse étant un “bonus” permettant de couvrir les frais de gestion qui sont, au demeurant, bien plus élevés pour les gestions “actives”.
Comment WeSave a-t-il géré l’année 2018 ?
“Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console !” (Talleyrand).
Comparer un “paquebot” à un “hors-bord” n’a pas de sens, me direz-vous ? L’énorme masse de capitaux gérés par les grandes institutions financières peut, bien entendu, affecter leur réactivité, ce qui pourrait expliquer ces classements favorables à WeSave. Par ailleurs, la structure de frais élevés des gestions “actives”, qui s’explique par l’ampleur des moyens mis en œuvre pour effectuer leur sélection de titres, peut être pénalisante face au très faible coût des instruments financiers employés par WeSave, ces ETF (aussi appelés “trackers”), reproduisant au plus près les variations des indices boursiers pour chacune des classes d’actifs ou zones géographiques souhaitées.
Il nous a semblé utile de faire alors un second travail de comparaisons. Reprenant les conclusions de l’étude exhaustive menée par cBanque dans son bilan annuel de l’assurance vie en 2018 au travers des gestions pilotées (ici), nous nous comparons alors à des établissements disposant pour beaucoup d’entre eux d’un univers de gestion plus similaire au nôtre, puisqu’employant souvent aussi des ETF pour structurer leurs allocations d’actifs.
Quel que soit le type de profil observé (“prudent”, “équilibré” ou “risqué”), WeSave occupe systématiquement les meilleures places en 2018 ! La combinaison des convictions de gestion de l’équipe de WeSave, et de son outil d’optimisation des allocations d’actifs, s’est révélée être une fois encore pertinente.
Mais WeSave n’aurait-il pas un biais “prudent” dans ses allocations d’actifs qui expliquerait ces classements favorables en 2018 ? De fait, l’historique de performance de nos dix mandats, année après année, et cela depuis l’origine, montre que la qualité d’accompagnement des projets de notre clientèle se fait aussi bien dans un contexte haussier que baissier des marchés financiers.
Aujourd’hui … et demain ?
“Les performances passées ne préjugent pas des performances futures” ! Qu’en est-il alors des performances en ce début d’année 2019 ? Quelles convictions peut-on avoir, et quelles allocations financières pourraient présenter un rendement-risque favorable ?
Quel jugement porter sur les performances en ce début d’année 2019 ?
Après une année 2018 particulièrement difficile, les gérants de fonds affichent de très bonnes performances en 2019. Il est toutefois trop tôt pour pouvoir porter un jugement qualitatif quant à ces performances. En effet, opter pour une allocation prudente ou bien au contraire offensive permettait indifféremment de voir son épargne prospérer, TOUTES les classes d’actifs s’appréciant cette année !
Cette situation s’explique par le fait que les banques centrales ont infléchi leurs discours, et parfois même leurs politiques monétaires, pour être à nouveau “neutres”, voire “accommodantes”. Les investisseurs peuvent donc (temporairement ?) respirer car les conditions d’accès au crédit restent favorables, les banques centrales ne voulant pas être tenues pour responsables d’un retournement économique ou d’une crise financière.
La forte hausse du début de l’année 2019 sur toutes les classes d’actifs compense en grande partie l’excès de pessimisme de la fin d’année dernière, et traduit le soulagement du REPORT dans le temps de la fin de l’actuel cycle économique.
Quelles convictions ?
Les sources d’incertitudes restant nombreuses, il est essentiel d’avoir quelques convictions fortes pour guider ses choix d’allocations financières, le cycle économique étant déjà très avancé, et les valorisations n’étant plus “généreuses” au regard des moyennes historiques.
Des soutiens de politiques budgétaires et monétaires sont certes activés, mais leur ampleur reste généralement modérée, permettant d’endiguer le ralentissement et de stabiliser la situation, mais pas d’assurer une reprise économique ! Les États étant déjà très endettés, leur capacité à intervenir est, dans tous les cas, limitée. De plus, les nombreuses incertitudes politiques internationales incitent plutôt à préserver une force de frappe budgétaire en cas d’urgence. Ce même raisonnement s’applique aux banques centrales qui préféreront conserver des marges de manœuvre monétaire. Par ailleurs, les banquiers centraux ont indiqué être désormais “data dépendants”, ce qui signifie que les investisseurs pourraient vite anticiper un durcissement de politique monétaire si l’économie donnait des signes de reprise, ou bien encore si l’inflation venait à se manifester à nouveau.
La hausse des marchés d’actions est plus le fait de flux “techniques” que due à des investisseurs à nouveau motivés par les perspectives futures : elle est donc sujette à caution ! Les actions montent, certes, mais cela se déroule néanmoins dans un contexte de RETRAITS DE CAPITAUX. La hausse est portée par les programmes d’achats de leurs propres actions par les entreprises, et par certains investisseurs qui, pour alléger leurs protections financières, sont CONTRAINTS d’acheter. L’harmonie des progressions des indices d’actions, quelle que soit la zone géographique ou la taille de capitalisation boursière, démontre la consistance trompeuse de ces hausses, car la “dispersion” des performances devrait normalement être la contrepartie de “convictions”.
Le très bon comportement boursier des obligations et l’excellente collecte financière qui les caractérisent depuis le début d’année ne doivent pas pour autant être interprétés comme étant des signaux de forte prudence des investisseurs : c’est simplement la conséquence logique de l’infléchissement des politiques monétaires des banques centrales ! Le rendement des obligations étant désormais très bas, notamment pour beaucoup d’obligations souveraines, la “protection” offerte est EXTRÊMEMENT dépendante de toute inflexion de discours des banques centrales.
Les dirigeants chinois ayant procédé à d’importants soutiens monétaires, budgétaires et fiscaux, cela stimule la demande et donc les prix des matières premières, mais ce sursaut est CONJONCTUREL ! Le tassement économique chinois continuera, les autorités voulant seulement éviter un trou d’air trop brusque qui pourrait engendrer des révoltes sociales et déstabiliser le pays.
Pour aller bien au-delà des niveaux actuels, il faudrait que d’importantes nouvelles favorables, notamment sur le front “politique”, restaurent la confiance des décideurs économiques dans leurs perspectives, ce qui semble peu probable !
Les tensions sino-américaines perdureront après un éventuel accord commercial, et cela probablement au-delà même du mandat de D.Trump, car les Démocrates et les Républicains veulent un commerce “équitable”, et ils souhaitent préserver l’avance technologique du pays et les écosystèmes qui vont avec, puisqu’il en va de la “sécurité nationale” et du “leadership” du pays sur la durée !
Bien que cela puisse n’être qu’une simple manœuvre politicienne passagère, l’Europe pourrait elle aussi subir les foudres commerciales de l’Administration Trump. Par ailleurs, l’imbroglio du Brexit dont l’échéancier et l’issue sont très incertains, et les élections européennes (mai 2019), ne laissent aucunement présager qu’une dynamique propice à la zone soit imminente ! Difficile d’imaginer que les chefs d’entreprises ouvrent les vannes de l’investissement dans un tel contexte !
Une récession économique imminente est très peu probable, mais une reprise économique ne l’est pas non plus, et les marges des entreprises progresseront peu !
Quelle allocation d’actifs ?
La diversification des actifs financiers est primordiale sur la durée.
Une gestion plus tactique que stratégique doit désormais être mise en œuvre. Le regain de volatilité des marchés financiers nécessite d’anticiper plus tôt les retournements haussiers ou baissiers, quitte à accepter quelques pertes d’opportunités ponctuelles.
Les politiques monétaires à nouveau accommodantes favorisent les stratégies de rendement : les obligations d’entreprises, dont les rendements sont élevés et dont la solvabilité devrait rester solide en l’absence de récession économique, doivent être privilégiées.
En revanche la croissance économique mondiale devant rester modeste, l’exposition aux actions doit plutôt être consacrée aux zones, sociétés ou secteurs d’activités permettant de faire bien mieux que la croissance mondiale. Il convient toutefois d’être de plus en plus vigilants quant aux valorisations des titres et à leur degré de liquidité en bourse : c’est pourquoi nous restons peu exposés aux émergents ou aux petites capitalisations boursières et que nous surpondérons en revanche les valeurs technologiques.
Les politiques monétaires accommodantes des banques centrales ayant favorisé une re-corrélation entre la plupart des classes d’actifs, il est donc important de maintenir en portefeuille des actifs financiers assurant une véritable dé-corrélation. Malgré son parcours décevant depuis le début de l’année, l’or nous semble, à ce titre, devoir être représenté dans les allocations.
Afin de vous aider à évaluer EN PERMANENCE la qualité de la gestion de chacun des établissements à qui vous confiez aujourd’hui votre épargne, mais aussi pour vérifier l’adéquation de cette gestion au niveau de risque que vous souhaitiez voir être appliqué, WeSave met à la disposition de tous, gratuitement, un outil pour visualiser la situation de l’INTÉGRALITÉ de son patrimoine, y compris immobilier ! Découvrez WeSave Conseil ici !